Yverdon, Suisse: Menaces sur la Bergerie


MENACES SUR LA BERGERIE (Yverdon)

Aujourd’hui, vendredi 6 mai 2005, peu avant 17 heures, M. Willy Stoll, propriétaire, a tenté à l’aide d’un trax d’arracher des parties du toit de la Bergerie où vivent actuellement une dizaine de personnes depuis plus d’une année.
Il a menacé les personnes présentes de tout détruire, maison et caravanes, le lendemain avec plusieurs machines. Il a répété à plusieurs reprises qu’il le ferait « que l’on soit dedans ou pas » et que, étant propriétaire, il n’avait besoin d’aucune autorisation.
Une personne a tenté de lancer un dialogue avec lui. Sans descendre de son trax, il a déclaré ne pas vouloir parler avec nous. Il a voulu parler avec la Municipalité mais, celle-ci s’y est refusée.

Nous avons nous aussi toujours tenté de nouer un dialogue constructif que ce soit avec MM. Stoll Frères ou avec la ville.

Avant de quitter les lieux, M. Stoll a tenté de soulever une partie du toit de la maison alors que des personnes se trouvaient en dessous et d’autres dans la maison même.
Ce n’est pas la première fois que M. Stoll tente de résoudre cette situation par la violence. En mars 2004, le jour de l’occupation de la maison, il avait menacé de revenir armé de son fusil pour nous chasser.
L’idée de détruire la maison que l’on soit dedans ou pas semble être son leitmotiv au cours de nos brèves « discussions ». D’autre part, fin février 2005, il a déclaré qu’il allait déverser plusieurs camions de terre sur les caravanes et, encore une fois, détruire la maison.
Manifestement, si personne n’avait été sur place devant la maison à ce moment précis, il aurait pu gravement endommager la maison et blesser ses habitants.
Au-delà de ces intimidations répétées que nous trouvons graves, nous regrettons que la Municipalité ne prenne aucune part dans l’affaire alors que les deux parties ont tenté de la contacter. Le fait que MM. Stoll Frères se refusent au dialogue avec nous n’exclut pas que la Municipalité puisse faire office de médiateur.
Il est clair pour tout le monde que cette maison ne servait plus à personne lorsque nous nous y sommes installés. M. Stoll déclare qu’il veut la détruire, puis la retaper et enfin il cherche à la vendre pour un prix symbolique.
Depuis plusieurs années, nous cherchons un endroit ou développer nos activités de manière indépendante. Nous avons contacté plusieurs propriétaires ainsi que la Municipalité. Les premiers nous ont menti (à l’avenue de Clendy, occupé en octobre 2003, après entente avec le propriétaire et un juge il est convenu que nous quittions les lieux fin mars 2004 pour laisser la place aux bulldozers. En fait les travaux commencent un an plus tard), les seconds ont toujours refusé un dialogue avec nous. Pourtant, plusieurs centaines de personnes ont déjà marqué leur soutien par leur présence sur place ou par leur signature sur une pétition de soutien que nous faisons circuler.
Il n’y a pour le moment ni projet, ni permis de démolition concernant cette maison.
Nous contestons l’arrogance de certains propriétaires qui laissent des maisons à l’abandon total alors qu’elles pourraient être habitées.
Nous voulons rester dans cette maison jusqu’au début effectif des travaux et nous y resterons.
Nous recherchons toujours à obtenir de MM. Stoll ou de la Municipalité un arrangement permettant cela.
Nous ne nous en irons pas pour de simples menaces…

Info et soutien :
la bergerie@no-log.org

Le collectif des habitants


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