A tous les compagnons et compagnes de la CNT et du mouvement libertaire, point d'information sur la situation repressive actuelle à Valence (Espagne).

Le 26 novembre dernier, après plus de 40 jours de séquestration au Centre Pénitentiaire de Picassent, le compagnon Issac a été remis en liberté contre une caution de 4000 euros. Avec trois autres compagnons, ils ont été détenus et incarcérés au mios d'octobre passé, suite à un montage monté et manipulé de toute pièce par la Brigade d'Information, les juges, les politiques et les journalistes.

Dans cette période, la presse bourgeoise valencienne s'est consacrée dans ses articles à calomnier, diffamer et juger nos compagnons, les accussant d'être des terroristes. Les journaux ont même établi - sans honte aucune - un lien entre nos compagnons et l'ETA ou les GRAPO, balançant ainsi toute véracité et toute rigueur journalistique par dessus bord.

Avant tout, nous souhaitons affirmer clairement le positionnement LIBERTAIRE des quatre compagnons, dont deux sont des affiliés de longue date à la CNT (1), et dont les deux autres partagent les idées libertaires et s'associent à la CNT de Valence, depuis la prison via leurs avocats.

La CNT de Valence soutient, et continuera de manifester ce soutien inconditionnel, à nos compagnons emprisonnés. Comme vous le savez sans doute, une campagne d'appui est en marche, le syndicat a édité 12000 affiches et 15000 autocollants. Le financement de ce matériel est assuré localement, et nous pouvons compter sur l'appui de nombreux syndicats de la CNT et de la CNA-Villaverde (2).

Si des compagnons en France souhaitent envoyer des bons de soutien aux compagnons espagnols, ils peuvent d'ores et déjà les adresser à l'adresse suivante :

CNT AIT
BP 2010
14089 CAEN Cedex

chèques à l'ordre de CNT, mention "solidarité Valence" au dos.

Enfin, pour donner une apreçu de l'ambiance en ce moment à Valence, il faut savoir que lors de la manifestation convoquée le 25 octobre, contre la repression et contre les expulsions (squatt Malas Pulgas), un CNTiste a été frappé à la tête par un flic anti-émeute, ce qui a valu au compagnon une hospitalisation et des points de suture. Quelques jours après, ce compagnon a été appelé sur son téléphone portable par la police nationale. Le flic, qui a refusé d'expliquer comment il avait eu le numéro de téléphone personnel du compagnon, s'est contenté de demander avec de très mauvaise manières si le compagnon allait porter plainte contre la police.

Le syndicat de Valence a l'intention de convoquer une manifestation contre la répression et pour la liberté des prisonniers, où nous inviterons

LIBERTE POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES LIBERTAIRES POUR LA LIBERTE D'EXPRESSION ET D'ACTION

Traduction : des militants CNT-AIT, à partir des communiqués de la CNT-VALÈNCIA

(1) section-soeur en Espagne de la CNT-AIT en france
(2) CNA = Cruz Negra Anarquista, Croix Noire Anarchiste, groupe de soutien aux prisonniers politiques anarchistes].

CNT AIT <cnt.ait@wanadoo.fr>

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