Tremblay-en-France (93): Les expulsions de Rroms continuent, en Seine St Denis comme ailleurs |
"Les expulsions de Rroms continuent en Seine St Denis comme ailleurs :
Ce mardi 14 septembre 2010 au matin, quatre familles ont été expulsées du petit campement au Vieux Pays à Tremblay en France, à la demande du SEAPFA, syndicat intercommunal pour la gestion et la collecte des déchets, dont le Président n'est autre que le député maire de Tremblay en France ! [NB : François ASSENSI, "Gauche démocrate et républicaine"]
Les policiers sont intervenus sans ménagement, accompagnée de la pelleteuse qui a détruit aussitôt après les quatre petites maisons ou cabanes en bois situées le long d'un chemin pavé abandonné.
Cette expulsion, qui faisait suite à une autre expulsion d'autres Rroms sur ce même lieu fin juin 2010, s'est faite sans qu'un hébergement d'urgence ne soit proposé dans les jours précédents par la municipalité qui avait été pourtant contactée de multiples fois. La seule proposition qui avait été faite par le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) était la possibilité d'une demande de séjour provisoire en foyer mère-enfents pour une jeune mère ayant un bébé de 3 mois, ce qu'elle a refusé pour ne pas se couper de ses parents présents sur le campement.
A nouveau ce sont des personnes parties en errance, que la police voulait envoyer sur le 95 en interdisant au groupe à pied de se diriger vers le centre de Tremblay en évoquant une soi-disant décision d'huissier qui leur aurait interdit de rester sur le 93. C'est tout simplement un abus de pouvoir, puisque renseignement juridique pris par les soutiens, il ne peut y avoir interdiction d'une partie du territoire que dans des jugements au pénal, alors qu'ici aucun jugement n'avait été prononcé.
Force est de constater que les Rroms sont expulsés de partout, y compris des municipalités de gauche. Ces dernières auraient pourtant un rôle concret à jouer dans la lutte contre la xénophobie ambiante, elles devraient arrêter ce jeu de massacre qui détruit les liens établis, le suivi médical quand il existe (pas là !) et empêche toute scolarisation des enfants, qui dans le cas de l'enfant d'âge scolaire de ce camp n'avait même pas eu lieue ! Ces expulsions rendent la vie infernale à ces personnes, elles augmentent leur précarité puisqu'à chaque expulsion il y a destruction du peu de biens qu'elles ont. Où sont l'égalité des droits et la solidarité prônées dans les discours ?"
Marie-Thérèse