Le squat de A à Z : petit historique |
"Le squat de A à Z mais il sūrement plusieurs lettres..." est une " brochure, écrite collectivement, en évolution permanente, [qui] a pour vocation de fournir quelques informations nécessaires au "bon" déroulement de la vie d'un squat, depuis l'ouverture jusqu'à la fermeture. Elle ne se veut pas exhaustive et c'est à chacun-e d'y apporter les modifications appropriées ". En gros, un des principes de base de ce petit "guide du squat" est de ne pas trop s'inscrire dans une ligne politique précise, et encore moins dans une idéologie. A chacun-e d'agir en fonction de ses idées, de ses besoins, de ses envies. Vous allez me dire, quel mentalité libérale de merde ! Chacun-e fait ce qu'elle/il veut et basta ! Chiotte alors ! Ēa n'est évidemment pas si simple que ça (yaka lire l'intro, ventrebleu ! celle-ci n'a quasiment pas été modifiée depuis la première version, sortie en février-mars 2001, et bon, nous pourrions discuter du contenu de cette intro, quoi changer, etc., si ça vous dit). Enfin, retour sur l'histoire de ce "Squat de A à Z" :
- Octobre 1998 : Un peu plus d'une quinzaine de parisien-ne-s, novices ou en provenance de squats parisiens expulsés ou "insatisfaisants", ouvrent un squat au 11, rue des Orteaux, dans le XXème arrondissement (Les Zortos). Ouvert sur des bases et des volontés politiques (anarchistes, autonomes), ce squat aura vécu trop de dissensions (sur diverses questions, mais notamment sur celles de la spontanéité et de l'organisation ) pour réussir à avoir une présence et une contenance politique régulière (pas grand chose à signaler jusqu'en mars 1999 à part des fêtes de quartier, notamment place de la Réunion, et des cours d'alphabétisation chaque semaine qui auront impliqué environ une douzaine de non-habitant-e-s, pour la quasi-totalité immigré-e-s vivant dans le quartier). Trois ou quatre des habitant-e-s des Zortos se lancent dans un projet de guide du squat, en reprenant le relativement vieux et foireux "Guide juridique de l'occupant sans titre" et en le remodelant totalement, celui-ci étant très très incomplet et proposant parfois de mauvais conseils pratiques et des orientations politiques douteuses (très légalistes).
- Février 1999 : Le projet de guide du squat avance lentement, sporadiquement. La tentative d'intersquat parisienne étant lancée dans un projet de semaine d'actions contre les expulsions pour la mi-mars (qui finalement, sera laborieusement portée à bouts de bras par les Zortos, déjà en pleine déconfiture au niveau de la cohésion de groupe), nous nous fixons cette période pour le sortir et pouvoir le diffuser allègrement.
- Mars 1999 : La première mouture du "Squat de A à Z, mais il manque sūrement plusieurs lettres" est prête, forcément imparfaite, mais elle comble l'absence d'un outil qui peut s'avérer utile quand on ouvre entre novices Cette première version du "Squat de A à Z" est donc le fait de trois ou quatre habitant-e-s des Zortos.
- Mai-juin 1999 : Le squat des Zortos devenant de plus en plus "n'importe quoi", il est déserté au fur et à mesure de la quasi-totalité des personnes qui l'avaient ouvert (je quitte moi-même les lieux en juin, le squat sera à peine expulsé puisque la porte sera simplement changée en septembre 1999, le squat étant alors vide depuis quelques jours ). Plusieurs d'entre nous partant vers d'autres horizons, nous sommes donc trois ou quatre à garder sur disquette le contenu du "Squat de A à Z", l'idée étant depuis le début de continuer à travailler dessus (work in progress). N'étant plus en contact régulier avec les autres personnes impliquées initialement dans le projet, je suis resté, à ma connaissance, le seul à avoir continué à bosser dessus. Avec d'autres personnes, cette fois.
- Octobre 1999 : Je déménage à Dijon, et les quelques changements parus dans "Le squat de A à Z" sont alors le fait de quelques squatteureuses du 3, rue Saumaise (ouvert en octobre 1999, expulsé en avril 2000 après une période mouvementée émaillée d'embrouilles plus ou moins sérieuses avec la flicaille). Les changements ne concernent que des éléments pratiques, mais entre mars 1999 et aujourd'hui, il y a tout de même pas mal d'erreurs et d'imprécisions qu'il était utile de rectifier et il ne peut qu'être utile de continuer à peaufiner les approximations du "Squat de A à Z", non ?
- Mars 2001 : Seul-e-s quelques dijonnais-es apportaient donc jusqu'ici, depuis octobre 1999, quelques retouches au "Squat de A à Z". C'est le projet d'intersquat francophone, insufflé par les squatteureuses du CPA (Centre Presq' Autogéré, 28 rue George Sand, à Grenoble), qui lance une prise en charge collective sur plusieurs villes à la fois du "Squat de A à Z". Une discussion formelle entre squatteureuses d'un peu partout en France, lors de ces rencontres intersquat à Grenoble, donne lieu à de multiples propositions de modifications de certains passages de la brochure. Il est décidé collectivement que je reste celui qui s'occupe de taper les changements de contenu et de mise en page, mais le contenu de la brochure est plus collectif que jamais puisqu'il est le fait de squatteureuses de Dijon, Grenoble, Lyon, (Saint-)Etienne, Paris, Rennes, Toulouse, etc.
- Juin-juillet 2001 : Deuxième intersquat, à Toulouse. Nouveaux changements, pas grand chose, mais ça continue de se préciser.
- Septembre 2001 : Le "Squat de A à Z" est mis en ligne sur http://squat.net. Il y sera dorénavant disponible sous sa dernière version.
- Novembre 2001 : La dernière version en date propose des panneaux à afficher chez soi (concernant le comportement à adopter en cas de passage de keufs, d'huissiers ou autres merdes), et à l'extérieur, peu après l'ouverture "publique" (pour prendre les devants et faire en sorte que les flics ne se permettent pas complètement tout et n'importe quoi dès qu'ils sont sur le pas de la porte ).
- Décembre 2001 : Toutes critiques et propositions de modifications restent évidemment les bienvenues. Comme c'est indiqué en fin de brochure, "de nombreuses précisions seraient à ajouter pour répondre à toutes les situations". "Le squat de A à Z" est un outil. Il est régulièrement réédité, et dispo entre autres en écrivant à : ZA c/o Maloka, bp 536, 21014 Dijon cedex, phranse ou à zanzara@free.fr
Zanzara athée, décembre 2001
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NB: Le chapitre sur l'eau et l'électricité nous paraīt depuis le
début assez peu satisfaisant. Des guides pratiques du piratage étaient
envisagés déjà en 1999 aux Zortos, mais n'ont toujours pas vu le jour.
Ceci dit, une copine prépare actuellement une brochure sur
l'éléctricité (dispo très très bientôt a priori
), pas dans le cadre
du "Squat de A à Z" mais carrément dans le cadre de cette solidarité
intersquat qui, espérons-le, continuera d'aller en s'améliorant.
Bien sūr, cet "historique" n'engage que ma propre vision des choses.
Zanzara Athée