Gap (05): La ferme du Bersac en exil communique... |
Dimanche 15 août
Un appel à discussion
publique nous a permis de rencontrer encore de nouvelles personnes
qui, malgré la pluie, sont venues s’impliquer dans le débat.
Ça a été, pour le
Collectif de soutien contre la fermeture de la ferme de vie « Les
vignes du Bersac » l’occasion de présenter un nouveau texte
(brochure disponible sur demande) qui décortique le fonctionnement
de l’ADSEA 05, qui « gère » le handicap comme le
ferait une entreprise.
Les discussions de cet
après-midi étaient centrées sur l’avenir des résident-es de la
Ferme du Bersac et se sont élargies aux thématiques des lieux de
vie, aux microstructures, à la dés-institutionalisation des
structures et des personnes ; à la lutte anti-psychiatrique et
aux luttes sociales.
Un petit concert de
« Salem Singers » a clôturé la soirée.
Lundi 16 août
Aujourd’hui il y a eu
une lecture publique sur l’esplanade de la paix à Gap et dans
diverses rues de la ville. Les orateurs publics ont utilisé
comme support l'un des numéros de la revue « Sans
Remède », publication à propos
de la psychiatrie (du point de vue anti-psychiatrique) et une lettre
rédigée par la soeur d'une des résidentes du Bersac.
Certains mots de ces
témoignages d’écorchés résonnaient étrangement dans ce
quartier commercial, où il fait bon flâner, portefeuille au vent...
Les mots ont donc facilité la curiosité et l’intérêt de
nombreux-ses passant-es, et le dialogue a une fois de plus été
fructueux.
S’en est suivie une
visite au Conseil général, où le directeur général des services
par intérim et la directrice de cabinet nous ont reçu de façon
bienveillante, et ont bienveillamment pris note de l’historique
du Bersac et de la situation actuelle. A la question du
positionnement du Conseil sur les suites à donner à la ferme, il
nous a été répondu qu’il était impossible d’en donner, que
les personnes en notre présence n’avaient pas pouvoir de décision,
etc. Il nous a également été demandé comment nous pouvions
être sur-es de la fermeture de la ferme puisque « la décision
de l’ADSEA de fermer la ferme n’est peut-être pas applicable »
(dixit le directeur par intérim) : ha bon ?... rappelons
que la ferme est murée.
Suite des lectures
publiques, collage en ville de la lettre ouverte aux directeurs de
l’ADSEA, distribution de tracts... Encore une fois, de l’intérêt
et de l’indignation. La lutte continue.
Mardi 17 août
Le collectif a fait un
bilan de la lutte du Bersac et nous avons décidé de continuer à
diffuser largement ce conflit et va organiser en septembre la suite.
Une mobilisation aura lieu
le 9 Septembre à 17h00 et sera suivie d'une conférence publique
(20h00).
Le programme est en cours
de préparation.
Une seconde journée de
mobilisation est prévue le 15 octobre.
A l'heure des élans dinatoires, quelques uns d'entre nous se sont rendus à Chorges afin
de faire, en musique, de la diffusion d'informations.
A notre grande surprise et
au moment d'un collage d'affiches intempestif, un policier, en
costume, nous a interpellé et s'est résolu à obtenir des noms et
prénoms. Heureusement, Guillaume Lebel, le plus vaillant d'entre
nous, s'est à nouveau désigné et nous espérons que les charges
contre lui ne seront pas trop importantes.
Pour information, le
collectif a été invité à intervenir au 3ème Congrès des
Travailleurs sociaux organisé par Psychasoc (J. Rouzel) et dont le
thème est, cette année, « Résistance au travail ».
Nous espérons, par ce
biais et par tous les autres, pouvoir faire connaître cette lutte le
plus largement possible afin que les résident-es puissent retrouver
leur lieu de vie et que les micro-structures soient reconnues en
France et ailleurs avec toute l'importance qu'elles portent.
nonalafermeturedubersac AT hotmail POINT fr