Schinveld (Pays-Bas): Expulsion en cours du camp d'action |
La police au camp d'action de Schinveld
La grande majorité des
habitants de Schinveld n'accepte pas les exigences de l'Otan. Pour
eux, le bois a une valeur écologique et historique, et il constitue
surtout le dernier rempart contre une nouvelle augmentation des
nuisances sonores, que beaucoup considèrent déjà insupportables.
Cette nuit, plusieurs dizaines d'entre eux étaient venus soutenir les
activistes de GroenFront! et ont été arrêtés avec eux. Un exemple:
les pompiers d'Onderbanken (la commune où se trouve Schinveld) et de
Brunssum (une commune voisine) ont refusé de fournir des groupes
électrogènes pour alimenter les projecteurs de la police pendant
l'évacuation du bois. Certains ont même choisi de se joindre au camp
d'action la nuit dernière.
Du côté des politiques, qui sont nombreux à s'opposer aux abattages, un parlementaire du PvdA (sociaux-démocrates néerlandais) s'est joint hier aux manifestants dans le bois parce que «le parlement a été privé de tout autre moyen de protester contre les abattages».
La police a commencé à faire évacuer le bois vers 3h10. À ce moment, 200 personnes étaient réunies dans le bois au sol et près des feux de camp, et elles étaient encore plus nombreuses dans les tunnels et dans les arbres. La police n'avait pas prévu une telle affluence. Certaines des personnes qui se trouvaient près des feux de camp ont été arrêtées. La chaîne L1 a une vidéo (en néerlandais) de la première vague d'intervention de la police pour expulser les occupants du bois. On y voit notamment l'arrivée de la police, des habitants de la région qui chantent des chants populaires limbourgeois, un activiste qui se déplace entre les arbres sur un pont fait de deux cordes...
La véritable intervention n'a commencé que vers 7 heures du matin.
Les personnes qui se trouvaient au sol ont été arrêtées, pas toujours
en douceur, ou repoussées en dehors du bois. À dix heures, la
première cabane était détruite, les abattages avaient commencé dans
une zone «nettoyée» par la police, mais l'expulsion n'était pas
terminée. Quelque 70 personnes se trouvaient toujours dans le bois.
En début d'après-midi, les arrestations se poursuivent. Un hectare de bois aurait déjà été coupé. La police a amené des élévateurs et va chercher les activistes dans les arbres. Certaines cabanes seraient encore intactes et occupées, ainsi qu'une partie des ponts en corde. Selon RTL 7 TV, des activistes continueraient même à construire dans les arbres...
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Trève pour la nuit - 40 activistes encore sur place by Dispatch Schinveld (Monday, Jan. 09, 2006 at 8:42 PM)
Ce lundi soir, 5 cabanes et 1 tunnel restent occupés par une quarantaine d'activistes. Tout le monde va bien, l'ambiance est au beau fixe. Au début de la soirée, des habitants de la région ont pu - sous escorte policière - apporter des repas chauds et des couvertures. Les commandants des unités spéciales de police BraTra ont annoncé qu'ils arrêtaient les interventions pour aujourd'hui. Les policiers sont eux aussi fatigués, et le retrait des lock-ons prend énormément de temps. Un des lock-ons enlevé aujourd'hui a demandé 3 heures d'intervention. C'est le genre de tâche délicate qui doit se faire à la lumière du jour.
Le camp d'action reçoit de la lumière d'une installation d'éclairage mise en place pour l'expulsion. Les services publics de santé sont venus examiner certaines personnes pour vérifier qu'elles ne présentaient pas de signes d'hypothermie. Contrairement à ce que le bourgmestre a affirmé, l'activiste dans le tunnel qui est devenu une «attraction touristique» pour les agents de police qui arrivent au camp va très bien.
Cette nuit, le camp sera surveillé par la police de Haaglanden (La Haye et environs).
Dossier, chronologie et photos sur Indymedia-Liège
http://liege.indymedia.org/archives/display_by_id.php?feature_id=176
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