Rennes: Interpellation et perquisition au squat du canal (St-)Martin


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Pendant que vous dormiez...

Mardi 8 septembre 2009

On aimerait pouvoir se dire étonnés, mais la chose est trop habituelle. La scène se passe ce matin à l’aube (dans un bon film policier il faut toujours une scène qui se passe à l’aube, c’est plus joli), dans un squat d’habitation au bord du canal St martin. D’un côté, une vingtaine de policiers, flash-balls et flingues en main. De l’autre, cinq jeunes, encore couchés, tout surpris par cette débauche de moyens policiers. Le temps d’être expulsés de leur lit et de comprendre ce qui leur arrivait, ils sont déjà perquisitionnés et contrôlés.

Les policiers partent en emportant appareils photos, papiers, disques durs, ordinateurs portables. Et embarquent un des habitants du lieu, « connu des services de police » pour avoir déjà servi d’exemple dans une petite affaire liée à l’occupation de l’université Rennes 2 l’an passé. Le tout, il faut le préciser, SANS MÊME EXPOSER LE MOTIF DE CETTE INTERVENTION (mais en prenant quand même le temps d’un petit coup de pied dans le chat).

Tout se passe, coup de sur le chat inclus, en une demi-heure, entre 8h30 et 9h00 ce matin. La seule condition de squatteurs semble suffire donc à justifier un traitement qu’on croirait réservé aux plus dangereux criminels.

Qu’est-ce qui justifie un tel délire dans les moyens utilisés ? Les flics supposaient-ils avoir affaire à une bande armée organisée ? Que voulaient-ils ?!

Ce genre de pratiques ne doit plus être passé sous silence, ni toléré. Le sentiment d’impunité dont semble pénétrée la police dès qu’il est question de s’en prendre à quelques squatteurs isolés n’est que le produit de l’ignorance plus ou moins volontaire du public.

Depuis l’ouverture du squat sur le canal St Martin, la police a multiplié intimidations et provocations diverses envers les occupants du lieu. L’épisode de ce matin n’en est que l’exemple le plus récent. Il est inacceptable de voir ainsi des gens servir de terrain d’entrainement à des policiers désoeuvrés. Ceci relève purement et simplement de pratiques d’intimidation maffieuses inacceptables même et surtout si lesdites pratiques sont le fait de policiers.

Ce qui reste de cette affaire : un jeune homme en garde à vue, pour des motifs inexpliqués (et pour cause : nous avons toutes les raisons de les supposer inexistants). Nous exigeons qu’il soit immédiatement relâché.

Pour en parler, nous invitons à un apéro-goûter ouvert à tous, ce vendredi 11 septembre à 15h, Rue Armand Rébillon, le long du canal St Martin - juste en face du Bon Accueil.

a.


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