Reims: Action de soutien aux 400 couverts le 25 février 2005


Des affiches et des tracts dénonçant les menaces d’expulsion contre les 400 Couverts et d’autres squats ont été collées et distribués dans le quartier de feu La Grosse Caillasse, squat populaire expulsé en 2002.

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Voici le texte du tract distribué à Reims lors des initiatives de soutien à la traverse des 400 couverts de grenoble. Il fait là encore le parallèle avec la situation locale et le squat d'habitation et d'activité de "la grosse caillasse" expulsé en 2002, avec des bâtiments appartenant à l'armée et laissés de nouveau à l'abandon depuis.

Hiver 2002, LA GROSSE CAILLASSE EXPULSEE
Hiver 2005, le 18 RUE DE NEUFCHATEL TOUJOURS VIDE !

En octobre 2001, une dizaine de personnes entrait dans la grande maison vide située au 18 rue de Neufchâtel [à Reims]. Le propriétaire ? L’armée française qui le laisse à l’abandon. Pendant cinq mois, quatre personnes ayant peu ou pas de moyens y vivront. Avec celles et ceux qui participèrent à l’ouverture, ils tenteront de faire vivre ce lieu. L’objectif était non seulement d’en faire un lieu d’habitation, mais aussi d’échanges, de manifestations festives, d’ouverture sur le quartier mais aussi d’affirmation politique.
Alors que les logements dits sociaux deviennent inaccessibles aux plus modestes et surtout aux plus jeunes, les politiciens de tous bords y vont de leurs larmes de crocodile et de leurs promesses. En fait, ils ont leurs yeux fixés sur la spéculation immobilière bien plus juteuse pour eux et leurs semblables. Quand ils se préoccupent de social, c’est pour enfermer les individus dans la spirale vicieuse de l’assistanat et de ses corollaires, l’isolement et le contrôle social ! L’occupation de cette bâtisse abandonnée répondait donc au double objectif de refuser le fatalisme du « sans logis » (cette baraque est vide, on s’y installe) et de mener à bien des projets socioculturels en toute autonomie, quitte à ce que ce soit avec les moyens du bord. Evidemment, l’ordre public ne pouvait tolérer une telle indépendance. L’utilité qui avait été trouvée à cette maison se heurtait au droit de propriété. Il fallait déguerpir. Il fallait faire disparaître une initiative qui pouvait s’ancrer, avec le temps dans le paysage rémois. Dans notre pays, la démocratie sait nous proposer de causer toujours mais dès qu’on ne se contente plus de paroles, elle se donne les moyens de nous faire taire. Elle mobilise une compagnie de CRS pour expulser une dizaine de personnes ! Elle se donne ensuite bonne conscience avec son RMI et ses hypocrites œuvres charitables.
A GRENOBLE LA MAIRIE SOCIALISTE VEUT EXPULSER UNE VINGTAINE D’HABITANTS DES « 400COUVERTS »

Ce qui a été tenté à Reims durant cinq mois s’est concrétisé pendant plus de deux ans à Grenoble. Une impasse totalement occupée. La vie s’y est organisée. Les habitants et habitantes ont donné au terme « logement social » son véritable sens : l’organisation du quotidien par les habitants eux-même, après une réhabilitation préalable. Un four à pain collectif y a été construit, des actions y ont été menées, donnant à cette impasse un rayonnement sur son environnement immédiat et sur toute la ville. Le socle de cette initiative étant le refus revendiqué des rapports commerciaux et de hiérarchie, chacun et chacune s’investissant en fonction de ses moyens et bénéficiant de possibilités d’échanges de savoirs et de compétences. Intolérable pour tout politicien qui se respecte, même de gauche. Imaginez. Si cela faisait tache d’huile, ils seraient obligés de raccrocher leur tablier ! Plus personne ne croirait avoir besoin d’eux.

Envoyez vos messages de soutien à 400 Couverts, Traverse des 400 Couverts 38000 Grenoble
chapitonom@no-log.org
Envoyez votre plus profond mépris au Maire de Grenoble, 11 Boulevard Jean Pain, 38000 Grenoble
Envoyez votre tout aussi profond mépris au Parti Socialiste, 51 Rue de Tillois, 51100 Reims 0326472674

« IL FAUDRA PLUS D’UN PERMIS POUR NOUS DEMOLIR ! »*
*slogan lancé à la face des « socialistes » spéculo-destructeurs de Grenoble

grosse caillasse


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