Paris: Expulsion des sans-papiers du boulevard du Temple


Jeudi 24 septembre 2009

23 septembre, les sans-papiers du bd du Temple expulsés
Besson encore pire que Hortefeux, Delanoë complice

Les sans papiers qui occupaient le trottoir du boulevard du Temple depuis le mois de juin se sont faits expulser hier matin 23 septembre par une escouade de Crs, de flics en « civil » aux environs de 6 heures du matin, a priori il n’y a une aucune arrestation et selon la préfecture il n’y a pas eu de violences, comme si on pouvait encore les croire.

Après l’horreur des rafles et des déportations de Calais de ces derniers jours il fallait que la flicaille sarkozyste le fasse aussi à Paris, ça se sera donc fait en toute « discrétion », on ne sera pas étonné qu’aucun média et « journaliste » n’ait été comme par « hasard » présent et prévenu ce matin, ce petit matin là où seuls quelques camarades étaient aux cotés des sans-papiers du boulevard du Temple, des copains et copines qui n’ont pas pu faire grand-chose vu l’escouade de flics dépêchée sur place pour cette nouvelle saloperie de Besson.

Mairie « socialiste » de Paris, mairie collabo ! Mairie pétainiste !

Voilà comment la mairie « socialiste » de Paris collabore avec les flics de Sarkozy et de Besson.

Il y avait ce matin du 23 septembre 2009 pour « épauler » les flics dans leur sale « boulot » de nettoyage social et raciste, une brigade entière du service « propreté » de la ville de Paris qui se sont pointés aux côtés de la flicaille avec des grande bennes vertes, bennes où ont fini les matelas et les couvertures de nos camarades sans-papiers.

Nos camarades sans-papiers qui ont à peine eu le temps de récupérer quelques affaires personnelles et qui se sont fait repousser jusqu’au métro République par la flicaille, pire encore notre maire de « gauche » Delanoë a envoyé ce matin là ses services municipaux habillés en tenues et combinaisons blanches de « désinfection » avec masques « anti-grippe » et tout le tremblement pour « nettoyer » toutes traces de l’occupation.

Et voilà une fois de plus et de trop comment un maire « socialiste » et de « gauche » contribue a aider à cette nouvelle saloperie de Besson, une saloperie raciste de plus, qui illustre bien le racisme institutionnel qui gangrène ce pays.

Voilà bien une illustration de la déliquescence de cette « gauche socialiste » française qui n’a rien à envier au racisme et à la haine ordinaire quotidienne institutionnelle déversée sur nos vies par la droite sarkozyste, mais ça illustre aussi surtout jusqu’où va se loger dans les crânes de nos hommes politiques leur soi-disant « humanisme républicain » et leur conception de merde de ce qu’ils osent encore appeler une « démocratie », ça illustre surtout encore que toutes leurs belles parlotes sur cette « France pays des droits humains » ne sont qu’hypocrisies et bassesses et haine de l’autre.

On vire les sans-papiers à coups de flics et de matraques et on rase après à coups de bulldozer à Calais, à Paris boulevard du Temple le maire « socialiste » le fait sans états d’âmes pour épauler son pote Besson, il le fait à coup de désinfectants et de karchers, voilà comment dans le fameux pays des Droits de l’homme dont on nous rebat les oreilles sur tous nos médias, on traite des êtres humains que nos politiques qualifient si méprisemment de « sans-papiers », des hommes des femmes qui comme nous tous et nous toutes, ne demandent qu’à vivre en paix, qu’à avoir la liberté de circulation pourtant définie comme un droit humain vital par toutes les institutions internationales.

Voilà comment ce pays « démocratique » traite des êtres humains dont le seul crime est de ne pas avoir ce fameux bout de papier « d’identité » de merde. Ce bout de papier de merde qui nous donnerait le droit d’exister et de vivre dans cette cette soi-disant « démocratie » . Ce fameux bout de papier de merde qui fait que des Besson, des Sarkozy et leur pote « socialiste » Delanoë se permettent dans le mépris total de toute humanité, de jouer sur le destin, la vie et le quotidien d’hommes et de femmes.

A Calais comme à Paris,
Honte à ce pays raciste

Des papiers pour tous-te, ou mieux, plus de papiers du tout

Liberté de vivre et de circulation

anonyme


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