Paris: Occupation du siège national des Verts par des mal-logé-e-s |
Nous exigions le relogement de plusieurs foyers du collectif, relogement promis par M. René Dutrey, président de la Siemp, élu Vert au Conseil de Paris, président du Groupe Verts de Paris. Depuis deux mois nous n'avions eu aucune nouvelle de M. Dutrey.
Nous avons été évacués de force par les militants, salariés et élus VERTS le soir même.
Nous avons du garder notre calme face à des militants qui n'ont cessé d'accuser les blancs du collectif d'être des faux mal-logés, qui proposaient à une mère de famille ivoiriennne de partager son relogement avec sa fille, elle-même majeure et mère de famille, qui ont multiplié insultes et provocations, allant jusqu'à scander en choeur « fascistes, fascistes « , contre des SDF et des demandeurs de logement, dont une partie d'origine immigrée .
Voilà la réponse d'un parti de gauche faite à un collectif qui compte une vingtaine de demandeurs de logement. Les 110 000 demandeurs de logement parisiens ont de bonnes raisons de s'inquiéter.
Nous avons pris connaissances des accusations écrites des Verts à notre encontre notamment sur Indymedia et des justifications qu'ils donnent à l'évacuation : qu'il s'agisse de la manipulation de certains mal-logés par d'autres, de la violence dont nous aurions fait preuve ou du caractère minoritaire de nos actions, de la division ignoble entre les bonnes familles et les mauvais célibataires, nous y faisons face à chaque action, que nous montions sur le toit de l'Opac, que nous occupions le siège du parti de M. Borloo ou l'agence nationale de rénovation urbaine.
Reste un fait que les Verts ne peuvent nier : ils participent avec le parti socialiste à la gestion d'une capitale qui ne construira dans les années à venir que 4800 Plai, seuls logements accessibles aux smicards et en dessous, catégorie qui représente 70 pour cent des 110 000 demandeurs de logement parisiens.
Nous prenons acte de la violence des Verts à notre encontre, nous prenons acte aussi des déclarations de M. Dutrey qui nous assuré que quatre foyers du collectif allaient être relogés dans les semaines qui viennent par M. Mano et que celui-ci nous recevrait dans les jours qui viennent.
SDF, hébergés, habitants des taudis, familles, célibataires, français, immigrés, jeunes et vieux avec ou sans-papiers, nous continuerons à lutter pour notre dû : un logement décent.
Le 20 avril 2005
Collectif mal-logés en colère