Paris: Rassemblement contre les expulsions rue Caillié, le 14 mars |
N'ATTENDONS PAS D'ETRE A LA RUE POUR AGIR
Au début de l'année, les expulsions se sont concentrées dans nos quartiers (18ème, 19ème, le nord de Paris). Ce n'est pas le simple fait de décisions arbitraires du préfet, mais parce qu'ici la mairie restructure et reconstruit des logements auxquels on n'aura jamais accès. En septembre et octobre, les chacals médiatiques et politiques se sont servis des incendies pour expulser à tour de bras sous prétexte qu'on est en danger. Sarkozy a stigmatisé les immigrés alors qu'en luttant ensemble, on comprend que le problème concerne les pauvres. Ils tentent d'étouffer nos revendications et de nous compartimenter. Que tu sois travailleur, chômeur, RMIste ; français, immigré avec ou sans papiers ; squatteur ou hébergé, en résidence sociale ou en taudis, en réalité ce sont toujours les mêmes qui payent, tu ne gagnes jamais assez pour accéder au logement dit "social". De droite comme de gauche, leur politique est la même pour les mêmes.
Quel est notre avenir ? Que DAL :
- 26 ans d'attente d'un logement social et depuis 20 ans dans un taudis dit "passerelle" appartenant à Habitat et Humanisme.
- Depuis 3 ans dans un hôtel taudis social Richemont après un sinistre où le toit de notre maison nous est tombé sur la tête, nous vivons toujours dans les mêmes conditions, la mairie du 18ème n'a jamais daigné nous reloger.
- Depuis plusieurs années, je lutte dans un collectif de mal-logés. Jugée expulsable, j'habite rue Polonceau, seule avec un enfant.
- Habitants du 12 rue Caillié, nous avons résisté à une première tentative d'expulsion de notre immeuble, HLM vidé depuis 8 ans et sommes encore convoqués au commissariat.
- Expulsés du 117 avenue Jean-Jaurès, invités au début à appeler le 115, sommes en partie relogés grâce à la pression que nous avons fait avec d'autres mal-logés à la préfecture et les mairies. Aujourd'hui, trois d'entre nous (dont deux sans-papiers) s'impatientent et croupissent dans des hôtels payés par l'Etat.
- Habitants du 10 rue François-Pinton, nous sommes menacés d'expulsion pour "occupation sans droit ni titre" par le Secours Catholique et d'autres associations caritatives propriétaires de ce logement laissé vide depuis 5 ans.
L'attente est mortelle !
L'expulsion du 117, avenue Jean-Jaurès nous a encore permis de nous rassembler. L'autonomie de certains mal-logés, leur a permis d'arracher leur logement, ce qui est un droit vital pour tous. Nous n'attendrons plus. Quand l'Etat et les gouvernements, leurs associations (DAL, habitat et humanisme...), leurs bailleurs (3F, OPAC, SAGI...) laissent languir les mal-logés jusqu'à ce que l'immeuble s'écroule, crame ou jusqu'à la crise cardiaque lorsqu'on visite un autre taudis HLM après 26 ans d'attente. Nous, nous ne lâcherons pas. Nous avons toujours su nous organiser et nous nous organisons. La trêve hivernale finit le 15 mars, nous avons décidé de ne pas attendre, faire du harcèlement : occupation coup de poings !
Passons d'un squat à l'autre, réunissons-nous, défendons-nous concrètement contre les expulsions et attaquons pour arracher des logements des mains de ceux qui jouissent qu'on leur donne la patte comme un chien à son maître !
Rendez-vous/Rassemblement : mardi 14 mars à 17h30, au 12 rue Caillié (18ème)
REUNION / PERMANENCE tous les dimanches à 14h - 12, rue Caillié (18ème) - métro Stalingrad
Mail : resist.paris@no-log.org