De grenoble à Paris, les mairies PS transforment les squats en gravats |
Le PS qui s’illustre depuis quelques temps par une dérive répressive particulièrement violente à l’égard des pauvres, des sans-papiers et des sans-logis cherche à nouveau dans cette histoire à se construire une image de victime en déformant les faits et en réduisant ceux qui se révoltent contre ses politiques en « vandales » et en « criminels ».
Vendredi 25 Février en effet partout en France des squatteureuses et des
compagnonEs solidaires se sont mobilisEes pour protester contre les
expulsions et pour défendre ces lieux d’habitation, de création,
d'expérimentations sociales, de réflexions, de rencontres et de
solidarités. L’accent a notamment été mis sur la situation du squat des
400 couverts à Grenoble, menacé par la mairie socialiste de Michel
Destot. A travers ces actions, c’est un large mouvement squat, en France
et en Europe, qui se manifeste pour dénoncer les politiques répressives
des municipalités à leur encontre.
A Paris ont été dénoncées les expulsions en plein hiver procédées par la
mairie de Paris, notamment dans le cas de l’occupation par des étudiants
sans-logis d’un bâtiment désaffecté de la cité Debergue, dans le 12e
arrondissement. On sait, de source municipale, que la mairie
socialiste du
12e avait alors demandée l’expulsion des occupants au préfet de police et
au secrétaire général de la ville de Paris, qui procéda à une évacuation
musclée pendant la trêve hivernale, sans aucune discussion préalable avec
les occupants. Les étudiants du 1, cité Debergue avaient pourtant dit aux
policiers qu’ils avaient de nombreuses preuves de leur domiciliation dans
les lieux et il aurait dû s’ensuivre une procédure judiciaire, qui leur
aurait au moins permis de passer l’hiver au chaud. Cette politique
expéditive et violente n’est pas neuve puisque la mairie avait procédé de
même à Belleville en décembre dernier, tout comme dans d’autres villes
gouvernées par le PS comme Rennes ou vient d’être expulsé le squat de
l’Ekluserie (voir les articles de Ouest-France…).
Pour justifier ces expulsions honteuses, les mairies se réfugient
régulièrement derrière un discours sur de futures constructions de «
logement social » ou d’équipements publics, alors que de très nombreuses
fois ces projets ne concernent pas la parcelle occupée. Ainsi dans la
lettre de la maire du 12e arrondissement au sujet du bâtiment de 3 étages
occupés celle-ci parle de la réalisation de pas moins de 35 « logements
sociaux » et d’un parc de 6300 m2 ! [Le journal Le Parisien dans son
article du 26.02.2005 ne relève même pas l’incongruité d’une telle
performance urbanistique et pense sérieusement nous faire avaler que
si la
mairie expulse et condamne ce bâtiment c’est parce qu‘il « doit être rasé
pour laisser place à un programme de 35 logements sociaux et un jardin
public » !!]. Ce pseudo argumentaire social masque en vérité l’expulsion
des pauvres de Paris opérée par des opérations de logement social
inaccessibles pour les catégories précaires de la population : alors que
70% des demandeurs pourraient espérer des logements PLA-I (logement dit «
très social »), ceux-ci constituent une minorité des logements «
sociaux »
construits.
Résister contre cette politique d’expulsion des pauvres et des squatters
délibérément orchestrée par la mairie socialiste est légitime et
nécessaire ! C’est dans ce cadre que dans une dizaine de villes
françaises
des actions ont été réalisées contre les mairies socialistes. A Paris des
dizaines de kilos de gravats ont été déversés dans le hall de la mairie,
pour rappeler la démolition des squats par la mairie socialiste. Là
encore, la mairie ment effrontément : s’il est bien vrai que des gravats
ont été déversées symboliquement sur une maquette d’un futur projet
urbanistique, la déclaration de la maire selon laquelle un élu aurait été
frappé lors de cette action est complètement fausse. De quelle violence
irresponsable parle-t-elle quand une semaine avant se déroulait une
expulsion musclée en plein hiver d’étudiants sans-logis, avec son aval et
celui de la mairie de Paris ? Qu’y a-t-il de « social » dans une telle
politique ?
Tant que les mairies socialistes expulseront, nous résisterons par nos
mots et par nos actes !
Non aux expulsions ! Solidarité avec le squat des 400 Couverts !
Des individus solidaires