Paris: Tombola pour SDF dans les permanences d'accueil |
Cette permanence, gérée par la municipalité, est censée orienter tous les sans domicile fixe masculins agés de plus de vingt huit ans domiciliés sur Paris, donc des milliers de mal-logés dans toutes leur démarche : aides financières et alimentaires, recherche d'hébergement, instruction du RMI et de la CMU...
L'objet de notre accompagnement est tout simplement d'obtenir d'urgence un RDV avec un travailleur social.
C'est un agent de sécurité, qui à travers un SAS vitré (aucun accès n'est possible sans l'autorisation expresse des vigiles) qui nous explique le fonctionnement de la permanence d'accueil.
Tous les matins à huit heures, le centre choisit parmi deux sans domicile fixe qui seront reçus par un travailleur social.Pour les autres, une deuxième est chance est offerte : il faut revenir à treize heures, ou là ce sont trois heureux élus qui pourront être accueillis.
Pour les autres, c'est comme au PMU, on peut tenter sa chance tous les jours : à moins évidemment qu'on ne soit mort dans la rue dans l'intervalle.
Nous ne sommes pas à Neuilly, ni à Montfermeil , nous ne sommes pas dans les terres de l'UMP, mais à Paris, dans une des villes les plus riches du monde, gérée depuis déjà cinq ans par la gauche plurielle.
Hier, c'est finalement une occupation improvisée du centre d'action social du vingtième qui a permis au SDF concerné d'obtenir l'accès à un travailleur social.
Pour tous les autres, c'est donc le régime de l'arbitraire le plus total, la bataille rangée pour tenter d'être choisi par des vigiles qui tiennent entre leurs mains l'accès à une domiciliation, aux soins, à la bouffe et à l'hébergement.
Pour plus de renseignements, vous pouvez vous adresser à Gisèle Stiévenard, adjointe aux affaires sociales (PS) ou à Mylène Stambouli adjointe à l'exclusion (Les Verts).
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=59732
AC Paris (Air Libre)