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En plus de la mort du paysan de 53 ans, une trentaine de "sans terres" ont été arrêtés.

La police a effectué aujourdh'hui [4 novembre 2004] une série d'expulsions dans plusieurs départements du pays, immédiatement après l'annonce du président de la république Nicanor Duarte, qui a affirmé que "sa patience s'était terminée". Il a averti que les leaders paysans iraient en prison s'ils continuaient d'envahir des propriétés privées. "Nous ne pouvons accepter cet état de fait. L'Etat va employer toute la rigueur nécessaire et va tomber sur eux (les paysans) tout le poids de la loi."

Luis Aguayo, de la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (MCNOC), a condamné "l'action criminelle" des organismes de sécurité et a responsabilisé Duarte et les entrepreneurs de l'Association Rurale du Paraguay (ARP) de la mort du paysan et en particulier le procureur, Víctor Agero. La MCNOC, une des organisations les plus importantes a annoncé que près de 7.000 paysans ont occupé depuis hier une trentaine de fermes dans neuf département du pays, en demande de 200 000 hectares de terres cultivables.

Entre autres revendications, ils sollicitent un plan de développement agricole, l'application de normes et de sanctions pour protéger l'environnement et l'adoption de politiques qui permettent la revitalisation économique des campagnes.

Depuis quelque temps, la région du nord du Paraguay est la convoitise d'entrepreneurs brésiliens qui achètent les terres pour y cultiver du soja transgénique, en raison de sa rapide rentabilité.

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4 novembre 2004

Fab

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