Notre-Dame-des-Landes (44): Déploiement policier sans précédent et affrontements... et c'est pas fini ! |
- Déploiement policier sans précédent à Notre-Dame-des-Landes
(...) Des forages sont prévus entre aujourd’hui et jeudi à NDDL. Depuis dimanche soir, il y a un appel à rassemblement et à campement sur place. ACIPA et squatters (plus ou moins) main dans la main, pour une fois. (...)
6 juin 2011, 20h30.
- Communiqué de l'ACIPA, brèves de Ouest-France et de l'AFP, vidéos de Ouest-France et Presse-Océan, photos du collectif de lutte contre l'aéroport de Notre Dame des Landes:
https://juralib.noblogs.org/2011/06/06/deploiement-policier-sans-precedent-a-notre-dame-des-landes/
http://www.ouest-france.fr/actu/actualite-video_-Gendarmes-et-manifestants-anti-aeroport-s%E2%80%99affrontent-a-Notre-Dame-des-Landes_40815-1822899_actu.Htm
http://www.presseocean.fr/actu/actu_detail_-Projet-d-aeroport-des-jets-de-pierre-contre-les-forages-%5Bvideo%5D_9182,40310,40311,12028,12027,12024,12981,9180-1822935_actu.Htm
https://lutteaeroportnddl.wordpress.com/2011/06/07/545/
- Récit personnel du début de la lutte contre les forages (du 5 au 9 juin) sur la ZAD
https://juralib.noblogs.org/2011/06/07/notre-dame-des-landes-recit-personnel-du-debut-de-la-lutte-contre-les-forages-du-5-au-9-juin-sur-la-zad/
[sur ce lien se trouvent également deux articles parus le 7 juin dans Ouest-France.]
Salut à toutes et à tous,
Dans ce mail, je voulais vous faire un « petit » compte-rendu du début de la mobilisation contre les forages effectués du 6 au 9 juin sur la ZAD. [...]
On (X et moi) y était de dimanche à lundi en début d’après-midi. Et on peut déjà vous dire que la lutte prend un nouveau tournant. Et un tournant bien plus radical, ce qui nous plaît pas mal :)
Les réformistes de l’ACIPA et de la coordination des opposant(e)s à l’aéroport n’ont mobilisés qu’une vingtaine de militant(e)s (dont une dizaine seulement dans le feu de l’action).
Tandis qu’on était un peu moins d’une centaine de militant(e)s de la ZAD, du collectif de lutte contre NDDL et d’autres militant(e)s radicaux(ales) venus d’un peu partout, et prêts à tout faire pour que les forages ne passent pas, ou tout du moins qu’on les fasse bien chier :)
Cinq barricades (de ferraille soudée ou de bois), avec deux tripodes ancrés à chacune, ont été installées du dimanche soir au lundi matin (de bonne heure) autour des accès au champ touché par les forages. Des arbres ont aussi été abattus sur les différents accès au champ.
Quand les gendarmes mobiles et gendarmes « classiques » (armés de flingues !) sont arrivés avec leurs quinze camions militaires et une pelleteuse pour dégager un accès au champ, deux barricades enflammées ont été installées sur la route principale d’accès, afin de les ralentir.
Ayant réussi, avec peine, à rentrer dans un champ voisin au champ des forages, les gendarmes ont appelé la pelleteuse en rescousse afin de détruire une portion de haie.
Une militante « armée » de son cheval les a pendant ce temps désorganisés à elle seule (mais frayeur pour elle puisque deux chiens d’attaque étaient prêts à être lâchés sur son cheval, quel courage de leur part !).
Puis arrivée massive des gendarmes dans le champ avec lacrymos en tous sens (plus d’une centaine de lancées durant la matinée en tout !). On résiste tant bien que mal en leur lançant des lances en bois, des projectiles inoffensifs (!), et surtout en jouant au chat et à la souris.
Cela durera plus d’une heure. Sans compter sur la charge d’une soixantaine de vaches sur les gendarmes complètement déboussolés, ce qui nous a fait bien rire (il a bien fallu les guider un peu).
Puis on nous repousse sur un champ de maïs voisin. Et là surprise, des pierres y sont, qui n’attendent que de voler vers les gendarmes (!), leurs jeeps et surtout vers la pelleteuse, les camions de forages et les foreuses.
Les pierres volent dans tous les sens auxquelles répliquent de méchantes lacrymos, parfois offensives (une est passée furieusement à 20 cm de la tête d’un militant).
On tient une demi-heure puis repli à la lisière la forêt de 35 hectares (magnifique d’ailleurs) qui borde le champ de maïs.
Petit calme pendant lequel des militant(e)s font un grand tour pour reprendre les flics à revers. Pendant ce temps, un militant se fait interpeller pour avoir voulu déloger le conducteur de la pelleteuse en train de détruire une de nos structures d’accueil. Effusion d’une demi-heure puis provocation des gendarmes subie par l’interpellé (agenouillé de force sur le rebord d’un camion militaire avec la tête plaquée sur le camion ! et ce devant tout le monde !).
Retour des militant(e)s qui avaient contourné le peloton (d’exécution ?). Lacrymos de retour pour la plus grande joie des militant(e)s (si, si) et des supérieurs des gendarmes (puisqu’ils ne font qu’hurler : « stop », « arrêtez ça ne sert à rien »... tandis que leurs petits toutous continuent) ; complétement déboussolés je vous dis :)
Après ce sera statu quo, les militant(e)s fatigué(e)s par une longue journée/nuit dînent, font une sieste, avant la réunion de 13 heures pour faire le point et préparer la suite.
À l’heure de ce mail [mardi 7 juin, 13h39], les forages continuent sur le champ (et ont encore une fois été perturbés par des militant(e)s). Travail sur la ferme oblige, contraint de quitter les camarades jusqu’à la fin de la mobilisation (fait ch... !).
Bilan personnel : de la joie de vivre et de la rage mêlées, pas mal de fatigue mais que de bonnes émotions, une soif d’en redémordre et de bouter ces colons urbanisateurs et leurs sbires de ce territoire agricole et bocager qui ne vaut pas un pesant d’or mais plutôt qui vaut le prix d’y résister et d’y créer pas mal de choses !
Petit bilan personnel sur la stratégie : manque pas mal de monde (à 200-300 on les aurait sûrement boutés) et de multiplicité de stratégies, mais on compte sur les militant(e)s qui viendront au village pour combler ce manque (bien qu’il est illusoire de croire que tous les militant(e)s s’impliqueront dans la lutte locale, mais bon la lutte ne peut que faire rêver/créer).
La lutte continue !
Un membre du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL
7 juin 2011.
Un autre récit personnel des 2 journées de lutte contre les forages sur la ZAD
Publié le 9 juin 2011 sur le blog du collectif de lutte contre l'aéroport de Notre Dame des Landes:
https://lutteaeroportnddl.wordpress.com/2011/06/09/un-autre-recit-personnel-des-2-journees-de-lutte-contre-les-forages-sur-la-zad/
Récit d’un camarade de lutte :
Guérilla champêtre à Notre-Dame-des-Landes?
Le dimanche 5 juin 2011, 17 heures, chacun chacune arrive au « RDV barricades ». Le ciel est gris, bas, et la pluie tombe sans arrêt. Alors voilà, c’est lui, le fameux champs. De bataille. Il est très grand !
Sous un hangar les chaises sont disposées en cercle, prêtes à
accueillir les 3 heures de parlottes traditionnelles. Pourtant, malgré
la tentative des plus bavardes, après quelques conseils
organisationnels, la grande majorité enfilent bottes et cirés et
s’attaquent à la construction des barricades protectrices.
Avec 5 entrées, il y a de quoi faire et les matériaux accumulés là ont
dû demander bien des efforts. Bravo.
Sous les cirés, ça s’active : ça creuse, ça cloue, ça attache, ça
soude, et les barricades se montent avec chacune le charme de ses
créateurstrices. Chacune est une oeuvre d’art à part entière...
C’est déjà l’heure de se rassembler pour discuter des meilleurs moyens
de protéger des foreuses ce carré de verdure. A une petite centaine, on
écoute un résumé du contexte, et on réfléchit à une résistance
collective efficace sans pour autant forcément bien se connaître, ou se
reconnaître...
C’est bientôt prêt, en place pour l’installation de notre
défense, en espérant une résistance la plus longue possible. Et si les
matraques pénètrent sur le stade, chacun chacune jugera de sa réaction,
mais sans jamais s’isoler des autres.
Il est déjà bien tard, la nuit va être courte, le réveil est prévu pour
5 heures. Et il reste la 5e barricade à monter, celle qui doit
permettre le passage de notre soutien à cornes, les 80 vaches qui ont
sur ce pré leurs petites habitudes !
C’est l’heure, d’abord il faut rejoindre le champs de bataille. Il fait
encore nuit noire. Dans les chemins de préférences, parfois sur la
route, où sans savoir qui arrive en face, il paraît plus sage de se
dissimuler dans les fossés avant de continuer.
La pluie a cessé, et le son des tronçonneuses se répand dans le noir,
annonçant le sacrifice de quelques arbres pour en sauver plusieurs
milliers... ça ne doit plus être loin ! Frissons.
Sur place, le café est chaud, et chacun chacune observe silencieusement, se rassurant un petit peu mieux à chaque nouvelle arrivée ! Surtout qu’il faudra encore se séparer en 5 groupes de soutien au 5 barricades+tripodes, 3 perches reliées en tipi par dessus les barricades et permettant à l’un ou l’une de s’y fixer au sommet, dans une posture bien plus que précaire ! Mais la précarité, c’est bien bon pour nous, soi disant ?
Toutes et tous en place, c’est l’attente. Collectivement, on est prêt. Alors chacun chacune s’affaire à son équipement. Le numéro des avocats circule, le citron est frais pressé de chez Leclerc, les capuches, cagoules, écharpes sont de sortie. Et c’est calme, et c’est paisible, et c’est beau. Même avec beaucoup d’imagination tordue, impossible de matérialiser là cette tour de 45 mètres, le béton, les parkings, le bruit des réacteurs, le bitume, le kérosène... Impossible.
La première saloperie, c’est pourtant par les airs qu’elle arrive,
c’est l’hélicoptère. En survol bas, il analyse la situation. Comme en
réaction, montent dans le ciel les fumées noires des barricades sur les
routes d’accès ! bien !
Au loin, des chiens policiers, ou plutôt des chiens de policiers,
aboient leur agressivité. Dans le champs, on est à peu près aussi
rassuré qu’une poignée d’enfants abandonnés dans les bois du Moyen-âge
avec une meute de loups au cul...
C’est dans cette ambiance tendue qu’arrive notre troupeau de camarades de lutte. De lutte syndicale bien sur, une devant et toutes derrière qui marchent sans savoir pour aller où ! On doit ouvrir sur le côté d’une barricade, et nos copines sont pas moins stressées que nous... Mais elles entrent quand même, en frôlant les pieds du tripode. On aurait préféré 80 paysans avec leurs tracteurs, mais ça fait du bien quand même.
Pas pour longtemps, les machines arrivent : avec en tête une
pelleteuse, et des flics par centaines, et des jeeps, et des camions
militaires par dizaines, et des fourgons, et les foreuses... Toute
cette ferraille entre dans le pré voisin, où une cavalière essaie avec
courage de zigzaguer entre pour freiner un peu la catastrophe. Mais la
pelleteuse avance, et arrache la haie d’arbres entre 2 barricades,
protégée par une pluie de gaz lacrymo.
Chacun chacune doit abandonner les tripodes, déjà les casques à pointes
franchissent la haie et canardent à tout va !
A ce moment, on ne sait toujours pas s'ils vont charger et nous
évacuer les uns après les autres, les gaz sont partout !
Dans le sillage de la pelleteuse, la flicaille rentre en convoi et se
dispose en arc de cercle, qu’ils élargissent petit à petit à grand coup
de gaz. A la frontière du respirable, le cordon d’opposition s’étire
donc petit à petit. Et on voit bien qu’ils veulent nous repousser comme
ça aux limites du champs, c’est un déluge de gaz qui nous tombe sur la
tête !
Tout est là, parfaite symbolique : en élargissant leur territoire de
violence et de feu, ils finissent par limiter celui des vaches qui, a
moitié folles de panique, les yeux exorbités, les naseaux palpitants,
foncent et perforent le cordon policier, sous nos cris d’encouragement
! Ce que les vaches ont fait, plus nombreuxses, on l’aurait fait aussi
! Et on le refera !
Mais en attendant, on pleure et on étouffe. Les gaz et la colère.
Dans le champs, la pelleteuse détruit la tente collective de la nuit, ce qui est trop d’émotion pour un habitant d’une maison voisine, qui voyant ce qui bientôt arrivera aussi à la maison où il vit encore si heureux, craque et court vers la machine de guerre. Plaqué au sol, menotté, puis maintenu par les flics comme un trophée de chasse dans une position humiliante, il ne sera relâché que plusieurs heures plus tard. Courage à toi.
Dans le champs, les bombardements de gaz nous expulsent jusqu’à la
parcelle de maïs voisin, plus caillouteuse. On entend les camions
militaires se rapprocher encore derrière la fumée. Là, les pierres
volent maintenant en rang serré, et les véhicules reculent. Pareil, on
reçoit un déluge de gaz.
Mais on s’accroche, et on canarde. Certains sont maintenant
allongés au sol, d’autres à genoux dans la terre nourricière, ils
suffoquent. Un est choppé là, et mis en garde à vue pour rébellion. Et
oui, dans cette belle démocratie, si vous manifestez en tournant en
rond, ça va, mais si vous manifestez après sommations, vous êtes un
rebelle bon pour une cellule. Il y passera 6 heures.
C’est maintenant irrespirable, et derrière le maïs, on se réfugie dans une épaisse forêt, la plus belle du secteur condamné par VINCI. Pas facile de reprendre son souffle, pourtant ici tout est calme et paisible... alors que là-bas, les foreuses commencent à cracher leur venin.
Il est 10 heures et demi. Si maintenant on pouvait passer le relai à
une autre centaine de résistants
lève-tard, frais et motivés ! Mais vous êtes où ?
Partout, c’est la fatigue. Normal.
Et même dans le champs, la nature environnante réussie malgré tout à
diffuser son atmosphère particulière.
C’est l’heure pour les papets et ugolins du secteur pour aller
discuter leur version à la presse. Pas des avions, des oeillets ! Et de
la monnaie.
Le lundi soir, les foreuses repartent par le même chemin, avec la moitié de leur échantillon. Donc mardi, le cirque « casques à pointe » nous promet une seconde représentation. Ca tombe bien, comme on est fans, on avait pris 2 billets !
Le mardi matin, RDV est pris à 6 heures. Bien plus nombreuxses que la
veille, tant mieux ! Mais l’action prévue tombe à l’eau, et on décide
de retourner sur les forages soutenir la poignée qui a décidé de
redormir sur place.
Sauf que sans barricades, le cordon policier est en place nettement
plus tôt, et quadrille le secteur.
Comme des rats, ses crevards de flics découpent les pneus aux sécateurs
de tous les vélos qu’ils trouvent. Il faut marcher à pied, connaître le
secteur, ou avoir une carte du coin dans la poche !
Le résultat, c’est qu’on est qu’une quarantaine à atteindre les
forages, et il est 7h30 quand le convoi funéraire réapparaît,
reprenant le même chemin que la veille, avec en plus de quoi évacuer
les barricades côté route.
2 des nôtres choisissent le harcèlement oral, qui consiste à répéter pendant des heures un appel à discuter avec les ouvriers des foreuses, pas habitués à travailler dans ces conditions. Phrase du style : « eh la casquette, t’as du café ? Il paraît qu’à une dizaine, cette technique de déstabilisation est particulièrement efficace parce que très chiante. A force. C’est un peu comme si vous écoutiez par malchance une chanson de Johnny que vous n’aimez pas tout en sachant qu’elle va vous rester dans le tête toute la journée... c’est vrai que c’est chiant.
Et vers 10 heures, branle-bas de combat chez les bleus. Casques, matraques, flash-balls, boucliers, gaz, chiens de combat, treillis, tout est là. En 2 groupes de 25, ils se dirigent vers nous, dans le champs de maïs. On recule avec prudence, et on les voit piétiner les plants de maïs, un crime pour un poulet, et escorter dans chaque groupe un jeune abruti de chez Biotop, l’organisme « indépendant » censé faire ses propres prélèvement de terre un peu partout. La caution verte. Du goudron bio et des plumes de pigeon bio pour ces traîtres !
Les 2 escadrons de la mort finissent par entrer dans l’épaisse forêt. C’est ça la mégalopole. Un jour un champs, le lendemain c’est déjà trop petit qu’on colonise la forêt voisine... mais pourquoi ?
En voyant ça, une vingtaine décide de prendre le risque de la
confrontation forestière. Un quart d’heure après, tans pis pour les
chiens, on se réfugiera dans les arbres, on attaque de front. Et on
retrouve vite un des escadrons au milieu des fougères, des ronces et
des arbres, pas à l’aise du tout les échecs scolaires !
A peine arrivée, sous les insultes, tout ce p'tit monde plie bagages et
rebrousse chemin vitesse LGV direction le champs de forage.
Encouragés, on trace en courant trouver l’autre escadron, toujours
occupé à tarauder l’humus à champignons. Plus agressifs encore, on
les encercle et comme une meute de loups à la chasse au poulet rôti, on
les expédie des bois ! Fallait les voir ces "bons à rien" reculer dans
les racines, les ronces et les branches des châtaigniers ! Pas facile
la reculade dans un bois !
Fallait voir leurs visages rongés par la peur, en sachant que le
premier groupe n’était plus là pour leur venir en renfort... On les a
badgés d’autocollants « police partouze, justice en cavale », on les a
empalés sur les barbelés en lisière, incapables avec leur boucliers de
se dépêtrer ! Plus nombreuxses...
Dommage, partout dans le bois d’autres étaient là, mais cachées, croyant
d’après les cris que les bleus nous coursaient dans les bois.
Imagination et communication, comme me disait la veille une camarade
vache, sont 2 mamelles du pis de la victoire !
A 14 heures, autre RDV, l’après-midi s’annonce chaude comme la braise. Laissons les foreuses forer, mais jusque tard dans la nuit... Ca sera blocage des routes, et barricades de feu ! Départ en ptits groupes, c’est grand 2000 hectares de guérilla champêtre, marche à pied, pied au cul, cul de bouteille, bouteille Molotov ! Ouais.
Branches, pneus, feux. Partout sur la ZAD (zone à défendre), ça flambe
et le goudron fume... Les biotopbiocops dans le goudron !
Les pompiers tournent en rond, les flics restent à distance, et font la
circulation. Après tout, on ne leur en demande pas plus. Il fait chaud
sous les cagoules, et ça fait chaud au coeur aussi.
On est entre nous, on sait pourquoi on est là, et on vous attend parce
que votre place est là aussi !
Le soir, détente collective, rires et sourires, visages fatigués mais pas résignés. La lutte continue, jusqu’à la victoire !
Il est prévu d’accueillir sur un grand camps au mois de juillet tous et
toutes les volontaires !
Plus de détails sur le net où sur place.
ON VOUS ATTEND.
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