La répression anti-squat s'accentue à nancy! |
Hier matin, les affaires ne trainent pas comme on pouvait s'en douter et l'huissier débarque pour nous signifier que nous sommes convoqués dès cette après-midi au tribunal des référés. Nous n'avons évidemment que très peu de temps pour organiser une défense et à vrai dire on comptait surtout sur un report du procés. C'était sans compter sur la pression de la municipalité et sur l'avocate de la propriétaire qui aura tout fait pour que nous n'ayons aucun délai. Elle essayera même de nous faire expulser une heure après le rendu du verdict. Elle tente de nous mettre sur le dos : voie de fait, trouble à l'ordre public, désordre et détérioration de la maison (que nous réfuteront facilement). En tout cas pas de report accepté, on veut se débarrasser des squatteur(SE)s et vite!
Bref toutes ces tuiles ne sont pas le fruit du hazard. Cela s'inscrit dans la politique de répression engagée par la ville à l'encontre des squats et des personnes en situation irrégulière. Il parait évident qu'ils ont fait pression sur la propriétaire pour qu'elle accepte enfin de porter plainte contre les méchantEs squatteur(se)s "trafiquantEs et étrangerEs"de surcroit qui n'ont pourtant pas l'air de l'avoir dérangé plus que ça pendant ces 2 années d'occupation. Utiliser les médias pour tenter d'enrailler la campagne de désinformation a également été vain, car une fois de plus la mairie a été plus rapide que nous et presque tous sont restés comme par hazard sourds à nos appels.
Bref même si le moral est un peu meilleur à l'heure actuelle, car nos amiEs sont presque tou(TE)s libres, il en reste que nous sommes effondrés par tout ce que nous avons subit ces dernières 48h. Beaucoup de peur, beaucoup de pression, très peu de soutien (pas beaucoup de temps pour l'organiser), peu de temps pour résister. Notre maison est dévastée, la joie de vivre qui y régnait a été réduite en miettes par tout ceux qui ont tout fait pour décourager des initiatives de vie différente comme celle-ci. Reste la colère!
Nous pensons à l'heure actuelle avant tout à ceux qui sont au poste et qui risquent encore l'expulsion!
[squat!net]