Montreuil (93): Expulsion du Chatô par le RAID - Arrestations lors de l'expulsion et lors d'une manif de soutien, en soirée


Sur l'expulsion du Chatô, vers 6 heures du matin le 6 juin 2007:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=82406

Expulsion du Chatô par le RAID ce matin : rassemblement ce soir 19h

Ils sont arrivés peu avant six heures, sans que nous ne les ayons aperçus. Ils étaient déjà sur les le toit avant de commencer à défoncer la porte, vers 4-5h du mat selon les infos d'un chauffeur de bus qui est venu nous voir près du comico. Réfugiés à une vingtaine sur les gouttières du deuxième étage, nous avons été sortis un par un par des flics du RAID cagoulés et hyper-équipés.

Puis l'ensemble des occupants a été emmené au Commissariat de Montreuil pour un contrôle d'identité assorti d'un interrogatoire. Un voisin du quartier, Léo (15 ans) s'est fait embarquer alors qu'il était là en soutien. Il a été libéré en dernier vers midi.

Nous appelons à un rassemblement à 19h ce mercredi 6 juin en face de la mairie de Montreuil (métro ligne 9) pour protester contre les expulsions de logements occupés, contre l'urbanisme débile à la montreuilloise, contre la BNP qui bétonne sur le dos des gens et contre la crapuleuse mairie « communiste » de Montreuil.

Solidarité avec tous les squats ! Non aux expulsions !

Pour plus d'infos sur l'histoire du chatô, lisez l'article :
"Des nouvelles du chato"
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=82345

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Sur la manif du soir:
http://nantes.indymedia.org/article/12488

Au petit matin du 6 juin 2007, des troupes d'élite du RAID et quelques flics "normaux" ont expulsé le squat du Chatô, situé au 35 avenue Pasteur, à Montreuil:
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=82406

Les occupant-e-s du squat ayant été embarqué-e-s jusqu'au commissariat central de Montreuil (ainsi qu'un jeune de 15 ans, arrêté dans une rue du quartier pour des dégradations sur un véhicule de police), une mini-manif a été improvisée jusqu'au comico, avec un rassemblement (lors duquel de nombreux tracts ont été distribués aux passant-e-s) qui a duré toute la matinée, jusque vers midi, heure à laquelle tou-te-s les squatteur-euse-s ainsi que le jeune de 15 ans (avec pour lui une future convocation au tribunal pour enfants) étaient libéré-e-s.

Une manif de solidarité était prévue place de la mairie, à Montreuil, pour le soir-même à 19h. Cette manif a rassemblé jusqu'à une centaine de personnes (dont pas mal de voisin-e-s venu-e-s soutenir), aux cris habituels de "non aux expulsions", avec variantes du genre "non aux expulsions, grève des loyers, insurrection" ou des slogans plus orientés sur le maire local, plus que complice dans cette histoire d'expulsion (certains slogans l'assimilaient à la fois à Staline et à Tibéri).

La manif a duré plusieurs heures, s'arrêtant ici et là pour parler aux habitant-e-s de la ville. De passage sur l'avenue Pasteur, les manifestant-e-s se sont mis-es à courir en criant vers le Chatô, provoquant une peur panique chez les 3 à 5 vigiles de garde (avec leurs chiens), les obligeant à se réfugier en vitesse dans les lieux, refermant in extremis la très neuve et belle porte anti-squat. Un peu de raffût, quelques poubelles renversées, et la manif repartait.

Plus loin, plus tard, alors que la manif continuait, avec moins de monde mais toujours sans incidents notoires, des manifestant-e-s sont passé-e-s devant la maison montreuilloise de monsieur Brard, maire de la ville: cela a donné lieu a de petites échauffourrées, avec quelques jets de pétards et de fumigènes... Des manifestant-e-s annonçant avec une certaine ironie leur intention de renvoyer la balle au maire, en l'expulsant.

La manifestation a continué quelques temps et un fourgon de flics en uniformes de combat a doublé le cortège (d'autres flics arrivaient alors derrière le cortège), menaçant les manifestant-e-s de violences s'illes ne s'arrêtaient pas, puis mettant sans tarder ces menaces à exécution: un jeune mineur a été violenté par les flics, puis sa mère, puis diverses personnes qui tentaient de réagir et de faire en sorte que le jeune soit relâché, le tout se terminant en brutalités policières totalement dans l'air du temps, "réussissant" quatre arrestations complètement au hasard des personnes se trouvant là...

Ces quatre personnes se trouvent en ce moment même au commissariat de Montreuil et des poursuites juidiciaires sont à craindre.

Solidarité bienvenue, ici et ailleurs.

Comme nous l'entendons souvent dans les rues de cette putride France: "c'est la merde". Mais ne nous laissons pas faire !

z.


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