Montpellier: ni carton, ni prison... des logements!


63.500 adultes, accompagnés de 16.000 enfants âgés de moins de 18 ans étaient sans-domicile, au cours du mois de janvier 2001 en France métropolitaine (INSEE 01/2002). Ils et elles sont soit à la rue, soit, hébergés dans des centres et logements d'urgence. Un quart d'entre eux n'a jamais eu de logement personnel; 60% sont des jeunes de moins de 30 ans. Le problème du logement touche en premier lieu les plus démunis, sans épargner les personnes à faibles ressources.

La plus grande difficulté aujourd'hui pour accéder à un logement, réside essentiellement dans l'impossibilité pour les locataires de répondre aux exigences excessives des bailleurs. Deux mois de caution auxquels s'ajoutent généralement un mois de frais d'agence, plus des garants physiques se portant caution, sont des demandes courantes. De plus les bailleurs refusent de louer quasi systématiquement aux bénéficiaires du FSL (Fond de Solidarité au logement).

De telles mesures ajoutées aux sélections abusives des organismes sociaux chargés de la gestion et de l'attribution de logements réservés aux personnes en difficultés économiques, ainsi que la réduction des capacités d'accueil, poussent inexorablement de plus en plus de personnes vers la rue. Montpellier n'échappe sūrement pas à cette situation générale , le problème y est même plus marqué qu'ailleurs.

Le logement est un élément stabilisant essentiel dans la vie de chacun et chacune. Nous ne pouvons tolérer que l'immobilier ne soit qu'un moyen spéculatif, au détriment de personnes contraintes de résider dans la rue ou des abris précaires, d'autant plus quand des appartements restent vacants.

Le DAL34 dénonce l'incapacité des pouvoirs publics à faire face à l'accroissement de la paupérisation de l'ensemble de la société. Carence que l'on pourrait soupçonner d'être délibérée puisqu'elle résulte d'une continuité en matière de politiques économiques des différents gouvernements successifs, et du désengagement régulier d'un des fondements de nos sociétés, à savoir l'assistance nationale aux plus démunis. Nous dénonçons la non application de la loi Besson concernant les gens du voyages et l'absence de prise en compte du choix de certains(es) au nomadisme.

Le DAL34 ne peut qu'encourager et soutenir les personnes qui revendiquent le droit à un logement décent.

Le DAL34 demande:

l'application des mesures de réquisition pour faire face à l'urgence; pas d'expulsion sans qu'un logement décent ne soit proposé; de mettre en oeuvre des mesures pour permettre à toutes et tous l'accès et le maintien au logement.

La remise à plat du rôle et des conditions d'accueil des structures d'hébergement d'urgence, qu'elles puissent répondre aux attentes des personnes concernées tout en respectant leur mode de vie et leur intimité.

DAL 34
4, rue Levat MONTPELLIER
ACCUEIL: les lundis de 17 à 19h à la maison des chômeurs
CONTACT: 06 24 25 06 57

vincent <zancarakis@free.fr>


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