Montpellier: Renvoi du procès du Grraou au 23 juin |
Ce matin [9 juin 2005] nous étions assignés au Tribunal pour la procédure d'expulsion, mais on a négocié 15 jours de plus pour mieux se préparer... donc c'est le 23 juin qu'on plaidera notre cause. On a quand même fait un petit déjeuner devant le palais de jusitice où une trentaine de camarades sont venus nous soutenir (woaw! merci à vous!). Les crèpes et la confiture étaient bien bonnes, l'infokiosque a une nouvelle fois été vidé...
Un truc bizarre: les habitantes et habitants sont assignés devant le tribunal d'instance, comme le prévoit la loi depuis cette année, tandis que notre association est assignée devant le tribunal de grande instance... On ne sait pas trop où veut en venir la SERM (le proprio, aux mains de chers élus chochialichtes), même le président du TGI n'a pas trop compris. Avec un peu de chance, les deux présidents seront un peu vexés d'être ainsi saisis en même temps, et nous soutiendront...
Sinon, pour en revenir à nos tentatives de dialogue, elles en sont au point mort. Nos actions de la semaine passée (voir le message précédent) nous avaient permis d'obetenir un rendez-vous avec des responsables de la SERM lundi. On y est allé pour nous entendre traités de "grains de sable" qui bloquent toute l'opération Grand Coeur. Ainsi, en squattant 4 appartements, on empêcherait la réhabilitation de 1500 logements (dont 500 sociaux)! S'ils nous recevaient, c'était seulement parce qu'ils y avaient été contraints par des pressions politiques... Une politique qu'ils ne pratiquent d'ailleurs pas, nous ont-ils assuré, tout en se vantant de mener un projet social... ichte? Bref, la réunion a été l'occasion pour eux d'enchaīner les contradictions, pour mieux nous faire comprendre qu'ils en avaient rien à foutre de nous. Ils ne peuvent rien faire et on devrait s'adresser aux politiques (ces derniers nous avaient dit l'inverse...). Alors nous, on a proposé une réunion avec eux et les élus pour qu'on sache vraiment qui décide. Mais finalement, même si les élus le leur demandait, ils ne reviendront jamais sur leur décision. C'est beau! Les élus possèdent une entreprise sur laquelle ils n'ont aucun contrôle! Bon. On ne va pas raconter plus en détail, vous avez compris la teneur de ce rendez-vous. On se dit qu'on a eu de la chance que les politiques leur ait recommandé d'avoir une oreille attentive...
Du coup, comme on a l'impression d'être des balles de tennis, on attend le match sur le cour du palais de justice. D'ici là, on va essayer de remettre la pression sur la mairie qui reste la chef... On sait que les politiques ne sont sensibles qu'à l'opinion publique... c'est-à-dire aux médias... Et on va sūrement refaire un repas de quartier le dimanche précédant l'audience, le 19 (à confirmer).
Voilà pour les nouvelles. On en profite pour saluer les 400 couverts qui viennent de connaītre un sort particulièrement injuste. Bon courage les ami-es, on espère que vous allez pouvoir renverser la tendance! Et puis salut à tous les espaces de liberté!
Grraou !