Expulsion d'un centre social à Madrid


Communiqué du CSOA La Galia

Jeudi 14 octobre a été expulsé le CSO La Galia situé dans le quartier de la Prosperidad. A 9h du matin, un grand dispositif policier a été déployé dans la rue, obligeant les cinq camarades qui étaient en train de dormir à sortir. Ils ont opté pour une sortie pacifique de l'immeuble. Au même moment, plusieurs camarades et voisins sont venus témoigner leur solidarité. L'immeuble a ensuite été muré.

Nous pensons que ceci n'est pas un fait isolé, mais une véritable stratégie politique répressive, destinée à attaquer tout ce qui n’est pas institutionnel. Ainsi, dans notre quartier, les subventions aux associations ont quasiment été réduite à néant, l’école Populaire de la Prospe est sous la menace d’une condamnation, après 25 ans de fonctionnement, et maintenant ils expulsent La Galia qui représentait aussi un lieu de participation populaire et de luttes. Mais ceci ne se passe pas uniquement dans le quartier . La semaine dernière, ils ont expulsé le centre social Vendetta, et chaque fois avec un empressement et un dispositif policier toujours plus important, ils veulent en finir avec les espaces de culture populaire que nous avons construits. Pour cela, avec toujours plus de détermination, nous voulons des espaces autogérés.

La Prospe résiste, communiqué de La Prospe

Nous sommes une école qui existe depuis 26 ans, et qui réalise un travail pédagogique et social dans le quartier de Prosperidad (Madrid). Depuis 1992, nous sommes en procès avec l'archevêché de Madrid qui convoite notre local dans le cadre de sa politique de spéculation urbaine. Cet harcèlement institutionnel se fait avec la complicité de la Mairie, qui a toujours été gênée par notre présence dans le quartier, grâce à un arsenal juridique qui a toujours protégé les intérêts des plus puissants.

Ce local a été cédé par l'Eglise à la Mairie en 1943 (pour un prix symbolique), et celle-ci nous l'a cédé voilà 18 ans, après de nombreuses demandes de notre part pour obtenir un local permettant de s'autogérer. Nous ne pouvons accepter que 26 ans d'activités éducatives et populaires et d'autogestion soient réduites au silence. Nous faisons un travail de quartier, à travers des cours d'alphabétisation, et nous menons des expériences pédagogiques nouvelles (groupes d'apprentissage collectifs suivant une méthodologie horizontale sans distinction professeur/élève) et dynamiques (éducation par l'action, rompant avec la distinction théorie/pratique) qui permettent une nouvelle lecture de la réalité.

En ces temps de mercantilisme, de contrôle étatique et de pensée unique, il est important de défendre les rares initiatives de culture et de critique populaire.

la@nodo50.org


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