Limoges : défense du droit au logement (suite)


Vendredi dernier a eu lieu au TGI de Limoges la deuxième audience de référé pour statuer sur la demande d'expulsion des habitants du 21 Bd de la Corderie, immeuble squatté par le Dédal (Défense du droit au logement).

L'avocat de la mairie, propriétaire des lieux a réitéré la demande d'expulsion des habitants. Il s'est étonné de constater qu'une association de fait, le Dédal, soit représentée par un avocat. Il s'est indigné qu'un syndicat, la CNT, soit domicilié dans un squat.

L'avocate du Dédal a argumenté qu'aucune proposition sérieuse de relogement n'avait été faite aux habitants de l'immeuble. La préfecture, à qui le juge avait demandé de faire des propositions dans ce sens lors de la précédente audience, a juste proposé d'inscrire les habitants sur la liste de demande d'hebergement du Centre de jour. Or l'avocate du Dédal est par ailleurs présidente de l'association qui gère ce centre de jour. Il lui a été facile de répondre que celui-ci était saturé de demande. Actuellement, 180 personnes y sont inscrites sur une liste d'attente pour un hébergement.

Pour rappel, la mairie de Limoges a pour projet de démolir l'immeuble du 21 Bd de la Corderie pour réaménager un carrefour, devant un lieu "prestigieux", le Conseil régional. Elle oppose toujours le permis de démolir au droit effectif au logement. C'est sa conception du droit de propriété.

Le jugement sera rendu le 24 janvier prochain.

Vendredi prochain : nouvelle audience de référé pour statuer de l'expulsion des habitants du squat de la rue Jauvion qui concerne des Algériens en demande d'asile territorial.

"christophe soulie" <c.soulie@free.fr>


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