Ils entendaient protester contre la lenteur des dispositions prises à leur égard par le gouvernement fédéral et jamais respectées; à savoir des critères de régularisation claire et partiale.

Une circulaire est enfin arrivée avec un an et demi de retard. Le gouvernement avait intérêt à se bouger. Après une série de grèves de la faim laissant les politicards de marbre, les mouvements des sans-papiers tendaient à se radicaliser avec plusieurs occupations sauvages de bâtiments, notamment à Liège et à Bruxelles.

Quelques jours après la publication de la circulaire, plusieurs squats bruxellois ont été expulsés par la force, les bourgmestres (maires) voulant partir en vacances l'âme tranquille. Le bourgmestre liégeois a décidé de jouer l'apaisement en offrant un bail précaire aux occupant(e)s et en se portant garant pour la SNCB, propriétaire des lieux. Des ouvriers communaux sont venus sécuriser l'installation électrique et installer des douches.

Le bail précaire court jusqu'au 31 décembre, date où une expulsion est peu probable mais l'hiver sera rude. Les migrants peuvent maintenant préparer leur dossier sereinement. Ils sont aidés par les divers groupes de soutien, notamment juridique. Le potager du CSO la Chauve-souris fournit quand il le peut des légumes pour la cuisine populaire autogérée par les migrants et proposant un repas par jour pour 60 personnes.

t.

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