Attaque de squats italiens par les autorités visant Indymedia Italia


INDYMEDIA ITALIA ATTAQUE
Communiqué de presse officiel - le 20 février 2002, 12h29
(traduit de l'italien)

A 7 heures, ce matin, les forces de l’ordre se sont présentées dans les squats Gabrio à Turin, Cecco Rivolta à Florence, TPO à Bologna et dans le siége des Cobas (syndicat autonome) à Taranto. Plusieurs engins blindés, camionnettes, automobiles, et des centaines d’agents sur le pied de guerre, ont exécuté un ordre du Parquet de Gênes.

Les magistrats Andrea Canciani et Anna Canepa demandent de chercher et confisquer du matériel audio et vidéo relatif aux événements de Gênes, en particulier aux épisodes d’irruption des forces de l’ordre dans le Media Center et du massacre dans l’école Diaz-Pertini.

Le mandat de perquisition explique que ces matériaux auraient été recueillis grâce au site Internet d’Indymedia Italia et ils seraient placés dans les squats Gabrio, Tpo, Cecco Rivolta et dans le siège des Cobas à Taranto et dans « d’autres lieux » (une expression vague qui leur permet d’effectuer des perquisitions et séquestres à discrétion).

Les perquisitions sont toujours en cours. Les forces de l’ordre sont en train de confisquer les ordinateurs, les archives, des matériaux de tout genre, qui servent au travail culturel et politique quotidien, de centaines d’activistes italiens.

Le mandat de perquisition identifie ces lieux comme « sièges d’Indymedia ». Indymedia Italia souhaite préciser que Indymedia n’a pas de sièges mais qu’elle agit par des milliers de personnes qui publient leur matériaux dans le site et qui produisent une information libre et indépendant. Indymedia Italia mène des projets et prend des décisions sur Internet , c’est-à-dire des mailing lists et des chats ouvertes et de notoriété publique. C’est un travail quotidien et collectif mené par des centaines de personnes qui ne se feront pas intimider.

C'est une attaque au cœur de la liberté d’information qui a été déclenchée ce matin. Des lieux ont été frappés afin d’exercer une pression politique sur un sujet multiple et complexe comme Indymedia Italia.

Le matériel séquestré à Bologna, Florence, Turin, Taranto, comme tous les matériaux d’Indymedia, est librement accessible à notre adresse Internet, ainsi que les archives des nos mailing lists, des chats, de toute notre activité. Indymedia travaille au vu et au su de tout le monde.

Indymedia Italia, réseau de media indépendants, dénonce une très grave attaque menée contre la libre information. Nous prenons bonne note du fait que le ministre Scajola passe des paroles aux actes. Ainsi Gênes reviens à la une, après des fumeuses et partielles enquêtes pour démontrer les violences des forces de l’ordre, alors qu’aujourd’hui encore il reste à éclairer la dynamique du meurtre de Carlo Giuliani, et alors que les dirigeants responsables de l’ordre publique en ces jours-là, sont restés à leur place, et dans certains cas ont reçu une promotion.

Nous invitons tout le monde à se joindre à Indymedia Italia, dans la manif convoquée le 16 mars à Rome par Radio Onda Rossa.

Pour une information libre et indépendante.

Indymedia Italia


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