Et voilà, c'est au tour du Centre Autonome historique de Hambourg, qui dure depuis 1989. Après les squats de Copenhague et de Berlin, de Berne et de Bâle, c'est à la ROTE FLORA (la fleur rouge) de trinquer.

C'est une logique européenne de destruction des lieux de vie alternatifs et autogestionnaires. RESISTANCE ! WIEDERSTAND !

(Extraits d'articles divers et variés, traduits au mieux par des camarades allemands)

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Hambourg: le centre autonome "Rote Flora" attaqué par la police

Il semble que la nuit du samedi [5] au dimanche [6 juillet 2008], un africain a été agressé au couteau près de la Rote Flora où se déroule une fête, la police intervient directement sur le lieu du concert et arrête quelques autonomes. La presse depuis fustige la gauche radicale de racisme, tandis que les autonomes tentent de comprendre ce qui s'est passé. A l'approche des policiers lors du concert, certains ont jeté des pierres et des bouteilles. Une policière a été blessée. Quelques heures plus tard, dans la matinée de dimanche, plusieurs centaines de policiers saisissent l'occasion pour en finir avec la Rote Flora, source de troubles dans la région.

6 juillet 2008 : le centre autonome est investi par les gardes mobiles

Au matin du dimanche 6 juillet 2008, 370 policiers investissent le centre autonome historique Rote Flora de Hambourg ; notamment appuyés par un hélicoptère et quatre blindés / canon à eau.

Toutes les personnes alors présentes dans la Rote Flora ont été mis en rétention. 13 personnes au total ont été arrêtés, d'après les autorités, qui disent répliquer à l'agression de fonctionnaires de police par jets de pierre et de bouteille quelques jours auparavant, ainsi que par la destruction d'un véhicule de fonction.

Les autorités officielles dénoncent la Rote Flora comme source de menace pour le maintien de la paix publique.

Témoignage d'autonomes le 6 juillet 2008 :

Nous nous attendions à une attaque de la police le dimanche matin, très tôt.
La veille, il y avait une fête au centre et une voiture de police a été brūlée, et il y eut des jets de pierre. La police pensait trouver les "délinquants" parmi les activistes. Beaucoup de gens se demandent ce qui s'est vraiment passé, et nous avions très peu d'infos. Il est très probable que ce n'est là qu'un prétexte comme un autre, inventé peut-être, pour en finir une bonne fois pour toute avec le centre autonome qui gêne l'Etat.

Le matin du dimanche 6 juillet, vers 5h, de nombreux policiers ont quadrillé le secteur. Ils reçoivent de nombreux renforts vers 9h mais semblent attendre. Ils viennent nous voir et expriment leur intention de pénétrer les lieux, ils nous demandent de quitter le bâtiment sans résistance. Une équipe de sapeurs-pompiers est arrivée. Bien sūr, nous refusons de sortir. Nous sommes une cinquantaine. Le policier prévient son officier supérieur que nous refusons de sortir, et nous prévient que malheureusement ils devront faire usage de la force. Vers 10h, un hélicoptère de police survole les lieux. Le siège dure depuis plusieurs heures, les gens sont fatigués. D'autres policiers sont arrivés, il y en a partout. Finalement ils investissent le bâtiment, détruisent la porte. Ils s'engouffrent très violemment à l'intérieur, ils sont plusieurs dizaines. En 15mn, nous sommes évacués à coups de matraque. Nous sommes ensuite tous détenus en rétention provisoire.
A cette heure, encore 13 personnes sont en garde à vue.

Assaut de la police à la RoteFlora

Les autorités locales se félicitent de l'évacuation du centre. La RoteFlora, constatant que les gros titres de journaux ne mentionnent que des actes de violence lors de manifestation en centre-ville se multiplient, perpétrés par les autonomes se revendiquant du centre.

Depuis 1989, les autonomes occupent cet ancien théâtre devenus le point de rencontre entre différents groupes de gauche radicale, et qui sert en outre à des conseils de quartiers. Des voitures de police sont très souvent brūlées à proximité du centre.

Le 1er mai 2008, des milliers d'autonomes de la « Flora » se sont violemment affrontés aux policiers, et cela a continué deux nuits durant. Depuis le 1er mai, les autorités jugent la Rote Flora comme un danger et une menace pour le maintien de la paix publique, car regroupant ceux qui provoquent de plus en plus souvent des émeutes sous le nom d' « autonomes ».

Après une attaque avec des pierres et des bouteilles sur deux agents de la police dans la nuit de dimanche, non loin de la scène de concert RoteFlora à Hambourg, les forces de police ont réussi à détruire les portes du bâtiment vers midi et à arrêter les personnes présentes qui refusaient de l'évacuer.

Ces personnes s'étaient précédemment retranchées dans le bâtiment, en se barricadant de l'intérieur. Au cours de l'action, un hélicoptère a tourné au-dessus de la zone...

Les policiers défoncent l'entrée de la Rote Flora

Vers deux heures du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, lors d'une fête à la Rote Flora, la nuit a d'abord été perturbée par des provocations avec la police.

Les fonctionnaires de police ont été attaqués par des jets de pierre et de bouteilles. Ils se sont réfugiés dans leur voiture, mais les vitres et le pare-brise ont éclaté sous les projectiles et une policière a été blessée par des éclats de verre.

Le matin, d'importantes forces de police arrivent et cernent la Rote Flora.

Émeutes le matin, manifs l'aprem

Au total, cinq cars de police ont été endommagés, comme la police l'a rapporté lundi matin. Deux voitures ont complètement brūlé. Le montant des dégâts est encore indéterminé. Selon la police, quatre émeutiers ont été mis en relation avec les incendies qui se multiplient depuis lors. Sept personnes sont pour le moment en garde à vue. Plusieurs blessés, selon les sources.

L'après-midi même, une manifestation de la gauche autonome, rassemblant environ 600 personnes, encadrés par la police, s'est déroulée calmement. Des canons à eau ont été disposés dans plusieurs rues secondaires pour prévenir toute violence.

7 juillet 2008 : manifestation contre l'assaut policier de la Rote Flora

Les manifestations se multiplient dans toute l'Allemagne, ici à Hambourg même, pour dénoncer l'agression policière à l'encontre du centre autonome historique.

Après l'assaut du centre autonome RoteFlora par la police, hier soir, environ 600 sympathisants de gauche ont manifesté à Hambourg contre la démonstration de force de la police. La manifestation s'est déroulée pacifiquement, comme a annoncé un porte-parole de la police. Afin de prévenir une nouvelle émeute, plusieurs blindés à canon à eau ont été déployés dans les rues secondaires. En outre, des centaines de policiers anti-émeute ont encadré les manifestants.

Des habitants du quartier craignent que de nouvelles émeutes éclatent

Tandis que la CDU (droite conservatrice) et le SPD (parti social-démocrate) se félicitent de la détermination de la police, la gauche proteste. Le GAL souhaite plus de détails sur l'affaire et demande au Sénat de clarifier la situation.

Dimanche soir, une manifestation de protestation rassemblant 600 participants encadrés par 300 policiers s'est déroulée dans le calme. Ils ont protesté contre la perquisition de la Rote Flora. Mais la nuit même, des violences ont éclaté, plusieurs voitures et bennes à ordures ont été brūlées. Une BMW a notamment été détruite. Au moins une dizaine de voitures de haute catégorie ont été complètement détruites, dont une Opel Corsa et une Mercedes. Le reste de la nuit s'est déroulée pacifiquement.

D'après la police, il est certes insatisfaisant qu'il faille 370 policiers lourdement équipés pour poursuivre de simples délinquants. Les porte-parole de la police refusent qu'il existe des zones de non-droit envahies par ces « autonomes » où la loi pénale ne prévaut plus.

La Rote Flora continue de résister

Lesoccpuants de la Rote Flora annoncent qu'ils ne seront pas spectateurs passifs des opérations de police contre les centres autonomes de gauche radicale. « Si les petits jeux de pouvoir prévalent de plus en plus, nous saurons réagir de manière adéquate ». Des actions sont prévues.

Le sénateur Christoph Ahlhaus du CDU s'est montré « totalement indifférent » à ces déclarations. Il a annoncé une ligne cohérente et sans compromis de lutte contre toutes les formes de criminalité. « L'engagement était nécessaire pour la liberté, l'ordre et la justice. Des policiers ont été attaqués, ce sont des infractions qui ne passent pas. Tant que je serais sénateur, il n'y aura pas d'espace de retrait à laisser aux criminels, que ce soit la Rote Flora ou d'autres lieux ».

Il a demandé en outre à la coalition gouvernementale une position claire sur les évènements du week-end à propos de la Rote Flora. Une représentante du SPD s'est félicitée du démantèlement de la Rote Flora, mais a précisé que « la violence ne fait pas partie pour moi des moyens de la politique ».

r.

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