Grenoble: Occupation d'Actis (bailleur social) |
Actis c'est l'ACTeur de l'Immobilier Social. "Premier opérateur HLM de l'agglomération Grenobloise, ACTIS gère un patrimoine de 11 600 logements implantés sur la ville de Grenoble et dans 57 communes de l'agglomération et du département de l'Isère." (site d'Actis). Actis, c'est aussi plus de 10 000 demandes de logements sociaux en attente, et à peine 2 400 qui aboutissent chaque année. ("Moins de 2 400", selon les dires du Directeur du Service contentieux lui-même!).
Actis, c'est aussi une grande quantité (aucun chiffre disponible!) de batiments vides, laissés à l'abandon à travers l'agglo. Ben oui mais "faire des logements sociaux, c'est pas facile", nous a dit Monsieur Favre, le fameux directeur du Servive Contentieux. Mais quand des personnes décident, non plus d'attendre qu'on leur attribue une boite à sardine pour y vivre gentiment, mais de s'approprier par elles-mêmes ces logements laissés vides, là, Actis se sent obligé d'intervenir et de mettre à la rue ces gens qui essaient de s'en sortir par elles-eux-mêmes sans attendre.
Ainsi, au mois d'août 2005, c'était l'hotel Lakanal, squatté et rebaptisé trois mois auparavant La Kanaille, qui était expulsé. Au mois de juilet 2006, c'est l'hotel Beausoleil, squatté 9 mois auparavant qui connaissait le même sort, enfin, il y a dix jours, c'est la maison squattée La Mèche, qui a été expulsée au petit matin, le 2 novembre... deuxième jour de la supposée trêve d'hiver, et en plein processus de négociations. Et ceci sans parler des expulsions locatives...
Bref, cet après-midi, c'est des gens en colère qui ont demandé des comptes aux directeurs d'Actis. Les occupant-e-s exigeaient le respect de la trêve d'hiver pour tous et toutes, et même qu'il n'y ait plus d'expusions du tout! Rapidement, la police est arrivée pour "faire le ménage". Après avoir fait descendre les personnes qui étaient sur le toit - sans encombres -, il était 16h15 et il fallait fermer les bureaux, c'était l'heure. Mais à Actis on était bien, il faisait chaud, on était confortablement assis-es, alors on voulait pas partir. Mais les flics l'entendaient pas comme nous, et ils sont venus nous chercher. Quelques bousculades, des gestes pas vraiment doux de la part des flics, on sentait l'envie de frapper contenue... Et puis voilà, c'était fini.
Mais c'est pas vraiment fini.
On n'oubliera pas.
Nous continuerons à revendiquer une solidarité active entre squatteureuses et locataires précaires!
Tous les premiers mardis du mois, rassemblement pour le droit au logement, place Felix Poulat à 17 heures.
Des photos de l'occupation, là:
http://grenoble.ww7.be/2006-11-14_Grenoble_Occupation_Actis/
murcielago at no-log.org