Grenoble: Expulsion de la Isla Boulita


Ce matin, jeudi 5 novembre 2009, le squat de « La Isla Boulita », au 19 rue Blanche Monier à Grenoble a été expulsé, après presque un an d'occupation et d'activités!

A 7h du mat', 7 cars de gendarmes mobiles et plusieurs fourgonnettes de police nationale ont bloqué la rue Blanche Monier et commencé à expulser les squatteureuses. Assez vite, une vingtaine de personnes arrivent pour les soutenir, mais elles ne peuvent s'approcher, bloquées à chaque bout de la rue par un cordon de flics...

Pendant que les squatteureuses subissaient reveil brutal, contrôle d'identité et fouilles au corps, puis déménageaient leurs affaires, les gens dehors criaient des slogans en tapant sur des casseroles :
« Ni expulsion ni répression! Vive les squats et à bas les bulldozers ! »
« Bouygues expulse des maisons et construit des prisons! »

Le petit groupe de soutien a fait bruyamment le tour du quartier en essayant de s'approcher du squat, pendant que d'autres allaient chercher des camions pour le déménagement.
Ça faisait du bien de faire du bruit et de crier, aussi bien pour les squatteureuses qui se sentaient soutenues que pour les gens dehors qui avaient la rage! (Notons l'étrange intérêt des flics pour les théories queer et féministes... Ils ont en effet volé « Introduction to gender studies » et de nombreuses affiches féministes!)

Assez vite, une pelleteuse est arrivée sur les lieux et la destruction de la maison a commencé.

Cette expulsion arrive au terme d'une procédure qui s'est faite dans le dos des squatteureuses!

Petit rappel des faits :
La maison appartient à une propriétaire parisienne très riche qui est en train de la revendre a Bouygues immobilier.
Au mois d'aout, illes reçoivent leur convocation au tribunal de grande instance (TGI) le jour même du procès. Mais, la richissime propriétaire est déboutée. Elle fait appel de la décision du tribunal. Le rendu arrive très rapidement, mais l'huissier ne déposera jamais ni de convocations, ni de rendu de procès, ni de commandement de quitter les lieux! C'est seulement le jour du début de la trève hivernale que les squatteureuses ont reçu la lettre leur signifiant que la prefecture accordait le recours aux forces de l'ordre.
On peut en être sûres : Bouygues a le bras long!

C'EST PAS AVEC VOS PELLETUEUSES QUE VOUS ECRASEREZ NOTRE COLERE!
UNE EXPULSION, PLEIN D'OUVERTURES ! QUE VIVENT LES SQUATS!

i.b.


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