Grenoble: Expulsion de la Isla Boulita |
A 7h du mat', 7 cars de gendarmes mobiles et plusieurs fourgonnettes de police nationale ont bloqué la rue Blanche Monier et commencé à expulser les squatteureuses. Assez vite, une vingtaine de personnes arrivent pour les soutenir, mais elles ne peuvent s'approcher, bloquées à chaque bout de la rue par un cordon de flics...
Pendant que les squatteureuses subissaient reveil brutal, contrôle
d'identité et fouilles au corps, puis déménageaient leurs affaires, les
gens dehors criaient des slogans en tapant sur des casseroles :
« Ni expulsion ni répression! Vive les squats et à bas les bulldozers ! »
« Bouygues expulse des maisons et construit des prisons! »
Le petit groupe de soutien a fait bruyamment le tour du quartier en
essayant de s'approcher du squat, pendant que d'autres allaient chercher
des camions pour le déménagement.
Ça faisait du bien de faire du bruit et de crier, aussi bien pour les
squatteureuses qui se sentaient soutenues que pour les gens dehors qui
avaient la rage! (Notons l'étrange intérêt des flics pour les théories
queer et féministes... Ils ont en effet volé « Introduction to gender
studies » et de nombreuses affiches féministes!)
Assez vite, une pelleteuse est arrivée sur les lieux et la destruction de la maison a commencé.
Cette expulsion arrive au terme d'une procédure qui s'est faite dans le dos des squatteureuses!
Petit rappel des faits :
La maison appartient à une propriétaire parisienne très riche qui est en
train de la revendre a Bouygues immobilier.
Au mois d'aout, illes reçoivent leur convocation au tribunal de grande
instance (TGI) le jour même du procès. Mais, la richissime propriétaire
est déboutée. Elle fait appel de la décision du tribunal. Le rendu arrive
très rapidement, mais l'huissier ne déposera jamais ni de
convocations, ni
de rendu de procès, ni de commandement de quitter les lieux! C'est
seulement le jour du début de la trève hivernale que les squatteureuses
ont reçu la lettre leur signifiant que la prefecture accordait le recours
aux forces de l'ordre.
On peut en être sûres : Bouygues a le bras long!
C'EST PAS AVEC VOS PELLETUEUSES QUE VOUS ECRASEREZ NOTRE COLERE!
UNE EXPULSION, PLEIN D'OUVERTURES ! QUE VIVENT LES SQUATS!
i.b.