Avec comme projets l'habitation collective d'une dizaine de personnes, la mise en question de la propriété privée, diverses activités ouvertes au quartier (ateliers de circulation de savoirs, jardin collectif, zone de gratuité, espace entre femmes de rencontres, réflexions et actions féministes, ...), etc.

La Mairie communiste s'est d'emblée opposée à ce projet, envoyant ses sbires de la police municipale après avoir appris que les lieux étaient occupés. Ambiance tendue avec la police municipale, qui fait apporter du matériel d'expulsion notamment pour casser la chaîne de notre portail d'entrée. Après quelques altercations, la police municipale nous quitte, pour laisser place quelques heures plus tard à un huissier mandaté par la Mairie, accompagné de deux « témoins » gardes du corps et d'un serrurier, qui auraient fermé les lieux sans scrupules si nous nous étions absenté-e-s. Une assignation pour procès devrait donc arriver bientôt, nous redoutons bien sûr une procédure d'expulsion rapide.

Nous ne nous laisserons pas intimider. Ce n'est certes pas nouveau, mais nous tenons à rappeler que sous couvert de projets lointains (commerces et logements, nécessitant la destruction de plusieurs immeubles habités, ce qui repousse de toute façon le projet à plusieurs années), la Municipalité s'offusque face à la réappropriation par les classes non-possédantes de lieux vides et inhabités. Les expulsions seraient-elles une pratique communiste ? Il nous semblait que le communisme visait l'abolition de la propriété privée au profit de la propriété collective, de la répartition des biens selon les besoins de chacun-e.

Alors que Sarkozy propose de nouvelles lois répressives contre les minorités sociales (notamment contre les squatteureuses), le Parti Communiste Français se charge localement de continuer la politique sécuritaire et rétrograde qui est celle que mène la gauche institutionnelle depuis bien longtemps...

Nous appelons à votre solidarité, par les moyens qui vous conviendront le mieux, et entre autres en faisant part à la Mairie de votre dégoût face à des pratiques qui puent le capitalisme :
- par téléphone, contactez la Mairie au 04 76 60 73 73 (demandez à parler à Monsieur Couvreur, directeur de cabinet, il est par ailleurs un des chefs du PCF local), écrivez à Monsieur Couvreur, directeur de cabinet, Mairie, 111 avenue Ambroise Croizat, 38400 Saint-Martin-d'Hères, France.

Pour nous contacter :
La Charade,
90, avenue Ambroise Croizat,
38400 (Saint-)Martin-d'Hères, france
(pour venir nous voir, passez par la place du 8 février 1962)
téléphone : 06 88 98 36 54

Ci-dessous, le tract de présentation du lieu (cliquez sur l'image réduite pour l'obtenir en grand) :

Zanzara Athée <zanzara@squat.net>

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