Grenoble: Opération "Sauver René" |
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INTOX ?/? INFO
Monsieur René Rizzardo, proposé le 5 juillet par la mairie de Grenoble comme médiateur entre elle-même et le squat des 400 Couverts, dont elle a depuis plus d'un mois obtenu l'expulsabilité devant la Justice, refuse le rôle qui lui a été assigné :
“Lorsque j'ai été nommé, je ne connaissais pas bien le dossier. En fait, les squatteurs et squatteuses des 400 Couverts, comme d'autres, vivent sous la menace quotidienne d'une intervention policière, programmée par cette même mairie qui me demande d'être médiateur. Je ne peux pas faire un travail de facilitateur de discussion dans des conditions aussi inégales : la mairie est prête à faire exécuter son projet d'expulsion par la force brute si elle le décide ; les squatteurs et squatteuses se retrouvent dans la même position que les centaines de personnes dans l'agglomération menacées d'expulsion, avec lesquelles ils et elles restent solidaires. C'est la ville entière qui doit entrer en médiation : il y a aussi les gaspillages de vies et d'argent au profit de l'Industrie...
Dans l'immédiat, c'est à la mairie de cesser de mettre à sac les cultures de vie qui développent des pratiques de démocratie directe, de cesser de contraindre des gens à survivre cachés.
Quant à moi, je refuse d'être le pantin de cette histoire, d'être une caution morale et médiatique au service du plus fort. Les 400 Couverts, les autres squats, doivent pouvoir continuer de promouvoir leurs projets, contre la barbarie, contre le 'bizness culturel' des institutions dominantes, pour un véritable partage égalitaire des prises de décision, des ressources, pour la reconnaissance de la propriété d'usage, de la libre circulation, pour construire un autre avenir que celui de haine et de tuerie que préparent les gouvernants.”
Si l'on pense à l'essor programmé des industries de l'armement, ou à hauts risques, les propos de Monsieur René Rizzardo sont loin d'être démesurés. Espérons que cette décision, courageuse pour un esprit fort mais formé pour dominer, fera réfléchir ses ex-commanditaires.
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Alain