Genève: Communiqué suite à l'évacuation du 10 rue des étuves |
Ce mardi à 12h30, la police a évacué le local de quartier autogéré du 10, rue des étuves, ouvert depuis dimanche 14h. Arrivé à 10h après un appel du représentant du propriétaire Genbergues SA, le premier panier à salade a attendu plus d’une heure l’arrivée d’un second en renfort. Visiblement surmenés, les poulets bronzaient et mangeaient au soleil en attendant les ordres du chef, le sinistre matricule 8844.
L’intervention s’est faite en deux phases. Dans un premier temps, trois policiers en civil de la BRIC, la police politique cantonale, se sont postés devant la porte de l’arcade dans laquelle aucun-e occupant-e n’était présent-e à ce moment. Dans un deuxième temps, la harde de policier-ère-s anti-émeute est arrivée pour repousser les occupant-e-s rassemblé-e-s devant l’arcade. Sans succès.
Il leur a été d’abord vainement demandé de présenter la plainte justifiant l’intervention et de décliner leurs matricules. Ils s’en sont ensuite pris violemment aux personnes présentes et, encouragés par 8844 aux cris de « chargez » et « frappez », ont repoussé les occupant-e-s à coup de matraque. Tout ça, selon eux, afin d’entamer le dialogue.
Ils ont finalement accepté de montrer la soi-disant plainte du propriétaire mais ont refusé, à l’exception de l’officier, de donner leur matricule. Les occupant-e-s ont donc été forcé de quitter les lieux. Aucune arrestation n’est à déplorer.
Nous aurons donc le plaisir d’accueillir de nouveaux bureaux pour banquier-ère-s en plein centre ville entre le 10 et le 17, rue des étuves, puisque HSBC est requérante de la demande de transformation déposée en novembre 2010 et en cours d’instruction.
En attendant, tous ces immeubles resteront vides et voués à la spéculation.
Nous continuerons à occuper pour des espaces non commerciaux, autogérés, collectifs et populaires.
Mort au fric et à ceux/celles qui le possèdent.
Quartier Libre