Fontaine (38): Welcome to the squat La Masure Ka |
Squat (wikipedia) : 3) Mouvement consistant à exécuter des flexions avec les genoux, en portant éventuellement une barre lestée sur les épaules.
Misère de l'expulsabilité et expulsabilité de la Masure
Squat de la Masure Ka, Fontaine, début juin 2007 : entre deux averses, les cerises pourrissent.
Les occupant-es, expulsables depuis presque trois mois, n'ont toujours pas été cueillis au saut du lit par les CRS. Le propriétaire, le Domaine de l'Etat, veut toujours urgemment vendre les bâtiments aux enchères, afin d'assouvir les portes monnaies d'une quelconque agence immobilière ou d'un VIP. Pendant ce temps-là, les habitant-es, continuent à organiser régulièrement des activités. Ainsi d'un bal folk dimanche soir dernier, qui fit le bonheur d'autres VIP (Vieilles hiIPpies).
On se dirige tout droit vers le désormais fameux coup dit de la « Summer Expulsion », connu également sous le nom du « cet-été-y-aura-personne-à-Grenoble-et-les-expulsions-passeront-comme-un-mail-sur-la-Toile ».
Tiens, ça nous rappelle quelque chose :
Urgence de l'abandon et Abandon de l'urgence
Squat des 400 Couverts, Grenoble, 2 août 2005 : entre deux toits, les CRS mugissent.
La Mairie qui, grâce à 200 CRS, vient d'expulser le squat des 400 Couverts clame haut et fort qu'il va laisser la place à « un projet urgent de logement social » (Daubé du 3 août 2005). Presque deux ans après, l'urgence attend toujours : les anciens bâtiments, rasés, ont laissé place à un formidable parking – autogéré s'il vous plaît (les murs tombent, l'esprit perdure). Selon nos informations, d'obscures personnages auraient, il y a peu de temps, scellé une aire de pique nique et collé des affiches sur le terrain vague.
Les 400 Couverts ne sont pas vraiment un cas isolé : la quasi totalité des anciens lieux squattés dans l'agglo sont toujours à l'abandon et inutilisés : ainsi de l'IGA ( sur la Bastille) , de la Mèche (rue Ponsard), du Résistor (rue de la Résistance à Seyssinet), de la Mordue (du côté de Saint Martin d'Hères), de la Loupiote (rue du Pont Carpin), de Golgoth-a XXX (rue Paul Doumer), d'un bâtiment de la Clinique des Bains rue des Bergers, d'un bâtiment rue des Alliés, de l'Etai Indien (cours de la Libération),...
Suite à l'expulsion des 400 Couverts, les Verts avaient dénoncé « le recours aux CRS comme réponse politique à un lieu alternatif. » (Echo vert, août 2005).
Tiens, ça aussi, ça nous rappelle quelque chose :
Merveille de l'Hypocrisie et hypocrisie des Verts (meilles)
Squat de La Poulie (hôtel Beausoleil), Grenoble, juin 2007 : les Verts jaunissent.
Les squatteurs, installés depuis le début du printemps, sont assignés en procès le 12 Juin par le propriétaire Actis (bailleur de logements sociaux). Ce bâtiment, vide depuis plusieurs années, avait déjà été squatté, notamment de novembre 2005 à juillet 2006. Malgré plusieurs tentatives de discussion et d'arrangements, le collectif Parad-is-Yack n'avait jamais eu le moindre répondant hormis une procédure d'expulsion, Actis arguant d' « une vente urgente à la Sonacotra ». De vente, il n'y eut point. Par plus que de réhabilitation pour des logements sociaux. Par contre, Actis mura l'immeuble.
Or kicéki qui préside Actis ? Maryvonne Boileau, élue des Verts et de l'Ades. Où l'on voit donc qu'une fois aux manettes, les Verts font comme les autres et préfèrent « avoir recours aux CRS » plutôt que d'apporter des « réponses politiques à un lieu alternatif ». Une curieuse façon de « dialoguer » pour ces soi-disants adeptes d'expériences alternatives.
Caramba, encore une expérience d'écologie pratique ratée !
Bonus track : paroles de « Welcome to the squat La Masure Ka » (air repris des Aigles « Welcome to the Hotel California »), joué plusieurs fois lors de soirées au Hangar Funkel. Entre parenthèses, les mises en situation.
début très calme, arpèges à la guitare, voix suave et mélancolique à faire pleurer un émo-kid
Cela faisait plusieurs années
Qu'elle était abandonnée
Son proprio était décédé
Sans laisser d'héritier
Entre la poussière et le verre cassé
Elle attendait sa destinée
Quand par une nuit étoilée
7 personnes sont entrées
Cela faisait plusieurs mois
Qu'elles essayaient de trouver un toit
Un joli petit endroit
Pour y vivre sans titres ni droits
Elles avaient subi une expulsion
et visité beaucoup de maisons
Mais celle-ci faisait exception
Elles ont sauté sur l'occasion
Refrain un peu plus rythmé, guitare en contre temps à la limite du reggae sans toutefois tomber dedans, voix pleine d'une beauté nostalgique
Refrain
Welcome to the squat la Masure Ka
Such a lovely place, such à lovely place
Il n'y aura bientôt plus de squat la Masure Ka
C'est tout c'est comme ça, c'est tout c'est comme ça
En 3 temps et 2 mouvvements
Rien ne fut plus comme avant
La maison eut une seconde vie
Dans la joie et l'anarchie
On y pleurait, on y riait
Et puis aussi on réflechissait
comment lutter contre le grand capital
Ah ouais vraiment c'est trop de la balle
Toutes les bonnes choses ayant une fin
Sauf celles qui en ont deux, comme la banane plantin
Rapidement le nouveau proprio
A savoir l'hôtel des Impôts
Nous assigna deux fois au barreau
Pour nous expulser fisso fisso
Pour que cette belle aventure
Finisse comme tant d'autres dans les ordures
Refrain
Welcome to the squat la Masure Ka
Such a lovely place, such à lovely place
Il n'y aura bientôt plus de squat la Masure Ka
C'est tout c'est comme ça, c'est tout c'est comme ça
passage punk en essayant néanmoins que les paroles ne soient pas incompréhensibles, air très très déterminé, guitare saturée
C'est pas tout, c'est pas comme ça
On va pas s'arrêter là
On partira pas la tête en bas
On dira aux flics : « A la prochaine fois »
D'autres maisons vides, on en trouvera
On les ouvrira, on les occupera
Et on criera sur tous les toits
« A bas le Domaine de l'Etat! »
Refrain (bis ou ter)
Welcome to the squat la Masure Ka
Such a lovely place, such à lovely place
Il n'y aura bientôt plus de squat la Masure Ka
Mais on se retrouvera, mais on se retrouvera
Dans un autre endroit, dans un autre teusqua...
Fin apocalyptique avec 2 minutes de roulements de batterie, des slams dans la foule en délire, le fracassage de la guitare sèche...
Garfunkel