Alors une histoire d'évacuation presque burlesque, à la suisse, en somme... Ca se passe à Cheserex (entre Genève et Lausanne); c'est en trois épisodes (pour l'instant) avec une évacuation pourrie "à la genevoise" (on fait des contrôles d'identité et on évacue la maison dans le même temps!); puis un recours en urgence par le juge civil ; puis une décision de ce même juge de les reloger dans la maison qui commençait déjà à être murée! Eh, bien on a rarement vu la justice faire pencher la balance du côté des squatters, eh bien là c'est très fort, l'ère d'un début de revirement justicier?

Je vous laisse lire en détail sur le lien ou plus bas...

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http://ch.indymedia.org/fr/2009/04/68210.shtml

I) Ce vendredi matin (3 avril 2009), peu avant 7 heures, a débuté l'évacuation du squat de Cheserex façon genevoise. Le scénario est à confirmer mais des policiers auraient tout d'abord interpellé et amené au poste les habitants, puis laissé le champ libre à la propriétaire, un huissier et une floppé de Securitas à ses ordres.

Il s'agit donc bien d'un coup de force tordu de la propriétaire et de la police complice aidée par la police privée de madame... à savoir pour mieux percevoir le contexte que les habitants sortaient il y a quelques jours (lundi) d'une audience de procédure civil visant à les faire quitter les lieux et que celle ci avaient aboutit à un accord qui leur laissait jusque fin mai pour partir (plus un retrait des plaintes pénales). Trop impatiente pour attendre le délais fixé par le jugement civil, elle s'est décidée à faire justice elle même, le fait accompli qui ira le lui reprocher ?
A l'heure actuelle, je ne peux dire avec certitude si des gens sont encore en détention. La demeure aurait d'ores et déjà commencé à être murée, les affaires des gens encore à l'intérieur. Des camarades venus en soutien semblent bien impuissants devant le nombre de forces de l'ordre.

II) Pas si facile?

Dernières nouvelles: les 7 personnes arrêtées ont été relâchées, une bonne partie des affaires récupérées. Surtout: la demande de l'avocat des squatters de mesures d'extrême urgence (pré-provisionnelles) contre cette expulsion illégale aurait été acceptée par le juge civil (celui qui avait mis en place lundi l'accord avec 2 mois de délai) qui demande maintenant l'arrêt des travaux et le retrait des sécus! On attend de voir. Il semblerait que même le juge pénal qui a envoyé flics et gendarmes pour "prises d'identité" hallucinait que c'était une expulsion (ça parait quand même un peu gros...). En tous cas l'extrême violence et arrogance de ces multimillionaires va jusqu'à leur mettre à dos une partie de cette justice bourgeoise en laquelle nous ne croyons pas.

A suivre...

Contre le pouvoir de l'argent, à nous de montrer notre solidarité!

III) 22h30

Sur ordre du juge, les flics ont fait partir les sécus (!), des gens dorment de nouveau dedans cette nuit !

Le murage des fenêtres était déjà bien avancé...

A suivre.

Ian

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