Canada: Actions de solidarité avec les peuples autochtones des six nations
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29 juin 2006
BLOCAGES DE TRAINS, DE ROUTES
MANIFS DE SOLIDARITÉ PARTOUT AU CANADA
pour appuyer la RÉSISTANCE
des peuples autochtones des SIX NATIONS
pour la défense du territoire ancestral !
Les différentes communautés autochtones de la Confédération Iroquoise des Six Nations, incluant les nations Mohawk, Oneida, Onondaga, Cayuga, Seneca et Tuscarora, luttent pour la reconnaissance de leur
territoire ancestral par le gouvernement canadien, depuis maintenant plus de 200 ans. Le 28 février 2006,
les autochtones de la réserve de Six Nations, près de
Caledonia en Ontario, ont installé un campement afin
d’occuper un terrain faisant partie de leurs terres
ancestrales où Henco Industries, une entreprise
américaine, veut développer un projet immobilier de
maisons de luxe : le « Douglas Creek Estates». La
présence et la surveillance de la OPP et de la GRC
autour du site de réclamation n’a cessé d’augmenter
depuis. Les tensions ont atteint un point culminant
près de deux mois après le début des mobilisations, le
20 avril 2006, lorsque des policiers de la OPP (Police
Provinciale de l’Ontario) ont fait une incursion
violente dans le campement, en utilisant du gaz
lacrymogène et des bâtons électriques pour déloger les
autochtones. Au total, 16 personnes ont été
brutalement arrêtées par la Police. Cependant les
autochtones ont aussitôt repris possession du terrain
et plusieurs communautés de la Confédération provenant
de différentes régions du Canada et des États-Unis se
sont rendues à Six Nations pour apporter leur
soutient.
Vendredi le 9 juin, encore une fois, le gouvernement a
su utiliser ses tactiques provocatrices pour pouvoir
accuser les gens de Six Nations d’être violents. Alors
que les autochtones responsables de la sécurité
faisaient leur ronde de surveillance, ils ont
intercepté un véhicule du « US Border Patrol », qui se
trouvait sur le site. Deux agents américains du ATF
(Alchool, Tobaco and Firearms) et un agent de la OPP
se trouvaient à bord du véhicule. Une confrontation à
éclaté entre les agents de la police et les
autochtones. Suite à ces deux incidents du vendredi
matin 9 juin, 7 mandats d’arrestation seront émis
contre des membres des communautés étant présent sur
le site de la réclamation territoriale à Six Nations,
dont un pour « tentative de meurtre » contre l’agent
américain, ce qui est une accusation absolument
exagérée par rapport à la réalité des faits. Les
autochtones des Six Nations refusent néanmoins la
juridiction des lois canadiennes sur eux, puisqu’ils
sont une Nation qui possède ses propres loi et sa
propre Constitution : La Grande Loi de la Paix.
Les Six Nations ne veulent pas d’argent en échange de
la terre, parce leur terre n’est pas à vendre. Ils
veulent la reconnaissance et le respect de leurs
terres ancestrales et des traités que leurs ancêtres
ont signés avec la Couronne Britannique. La
Confédération n’a jamais accepté d’éteindre sa
souveraineté en tant que Premières Nations, elle n’a
jamais signé aucun accord ou traité reconnaissant la
juridiction de l’État canadien sur les Nations qui la
compose, et n’a jamais cédé volontairement l’Île de la
Tortue (Canada) aux colonisateurs britanniques ni à
l’État canadien.
Dernièrement, des communautés autochtones de partout à
travers le pays font connaître leur appuis à la
Confédération des Six Nations et ont émis leur propre
ultimatum au gouvernement. Au Manitoba, l’Assemblée
des chefs du Manitoba, qui représente 64 Premières
Nations, ont voté pour une résolution qui appelle à
l’organisation d’un blocage de voies ferroviaires de
24 heures le 29 juin 2006 « afin de forcer le
gouvernement canadien à établir des durées maximum
raisonnables pour la résolution des revendications
territoriales ».
Le Chef Terrance Nelson, de la Première Nation
Anishnabe de la Roseau River au Manitoba, qui est
aussi représentant de la Société warrior Okiijida et
représentant au Canada du American Indian Mouvement, a
proposé cette résolution afin « d’envoyer un message,
que la richesse crée par les ressources naturelles de
nos terres est ce qui supporte chaque canadien ». La
communauté de Roseau River a annoncé que le 29 juin
prochain, elle bloquerait deux lignes ferroviaires qui
vont vers les États-Unis. Au moins 6 autres Premières
Nations du Manitoba ont aussi l’intention de bloquer
des lignes ferroviaires en même temps. Le coût
financier des blocages de trains sera dans les
millions de $, mais l’impact réel se fera sentir au
niveau de l’image international du Canada qui sera
ternie.
Les diverses manifestations auront comme objectif
principal de distribuer massivement des tracts
d’information à la population sur les véritables
enjeux du conflit à Six Nations afin de contrer la
désinformation des médias corporatifs sur cette
situation. De plus nous voulons exiger publiquement :
1- Que le gouvernement fédéral prenne toutes les
mesures nécessaire afin qu'il y ait une résolution du
politique du conflit sur la base d'une négociation de
Nation à Nation et non par la répression policière ou
militaire.
2- Que le gouvernement annule tous les mandats
d'arrestation émis contre certains autochtones
participant à l'action de récupération territoriale.
L'État canadien ne peut criminaliser les personnes qui
défendent avec dignité et de manière légitime leur
territoire ancestral.
3- Libération inconditionnelle des prisonniers
politiques de Six Nations qui ont été arrêtés suite à
leur participation dans cette action de revendication
territoriale.
4- Que le gouvernement fédéral explique publiquement
pourquoi des agents américains du US Border Patrol et
du Alchool Tobaco and Firearms (ATF) sont en service
sur le sol canadien et ont fait une incursion sur le
site de Six Nations, en collaboration avec la Police
Provinciale de l'Ontario (OPP).
POUR LE DROIT À L’AUTODÉTERMINATION DES PEUPLES
AUTOCHTONES ET LA DÉFENSE DE LEUR TERRITOIRE ANCESTRAL
!!!!
D.
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