BruXXel : ouverture le soir, expulsion le lendemain matin |
Vers 9:00, les derniers occupants étaient emmenés, manifestement vers la caserne d'Etterbeek, dans le calme. Tous étaient fermement menottés, mais dans le dos, la plupart avaient déjà été fouillés, leurs affaires personnelles mises dans des sacs. Aucune violence importante n'a été signalée par les expulsés avec qui nous avons pu parler. Mais plusieurs semblaient être en état de choc. Quelques personnes ont étés chargées de force dans les bus, littéralement portées par les policiers mais sans grande résistance.
Les étrangers seront renvoyés à la frontière. "Sous ordre du ministère de l'intérieur, on en a déjà fait 40 comme ça hier, madame" annonce fièrement un policier à Anne, du legal team, présente sur les lieux essayant d'intercéder en faveur des expulsés, de recueillir des informations utiles.
Tout porte à croire qu'il s'agit d'une initiative de la police pour essayer de décourager les squatteurs d'ouvrir d'autres lieux pour accueillir les nombreux manifestants qui vont continuer d'arriver. Peine perdue "On reviendra, et on réouvrira le squat!" crie quelques 'arrêtés administratifs'. Sur le trottoir d'en face quelques activistes discutent: "Ils vont pas pouvoir expulser tout le monde, c'est une menace". Mais ce n'est pas cette menace qui empêchera qui que ce soit de venir à Bruxelles et de se loger. Si les autorités veulent éviter ça, elles savent comment faire. Des lieux ont étés demandés (Palais du Midi, Salle de la Madeleine, Centre ADEPS d'Auderghem,...). Apparemment, on préfère toujours mobiliser une cinquantaine de policiers, une dizaine de combis et un bus, plutôt que d'ouvrir une porte soit même, avec la clé...
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