Bruxelles: Communiqué du 28 août 2009 en provencance de l'espace Morichar


Communiqué de presse

Les occupants du 29-33 place Morichar se sont vus signifier ce vendredi 28 à 17h00 par des policiers et des huissiers l'ordre d'évacuer le bâtiment dans les 48 heures. L'immeuble de la place Morichar (l'ancien immeuble des impôts) est occupé depuis le 11 mai à l'initiative de plusieurs associations et collectifs défendant le droit au logement.

Depuis, une centaine d'adultes (majoritairement des femmes) et 45 enfants (tous inscrits dans les écoles de la commune) y vivent. Trois étages sont occupés par les familles, un étage par les associations (avec salle de réunion, ateliers d'artistes, etc.), un étage pour des infrastructures collective (culte, etc.).

Cette occupation présente plusieurs caractères exceptionnels:
- Des décisions prises en assemblée;
- Une cohabitation harmonieuse entre les catégories d'occupants et les différentes communautés (aucun incident, aucune intervention policière, aucune altercation);
- Une infrastructure bien adaptée aux besoin des familles (eau, électricité, lumière);
- Toutes les garanties de sécurité et d'hygiène (un rapport officiel du service d'hygiène de la commune en témoigne);
- Des activités organisées pour les enfants (avec des intervenants extérieurs comme des troupes scoutes);
- Une riche vie sociale et associative: deux mariages y ont déjà été (dignement) fêtés il y a deux semaines!

Ce caractère a été reconnu tacitement par les autorités puisque la police de Saint-Josse et de Bruxelles elles mêmes se sont présentées en mai dans l'immeuble pour nous prier d'accueillir des personnes sans logement, et que début juillet FEDASIL nous a prié d'accueillir 37 personnes qu'elle ne pouvait loger elle-même faute de locaux.

La crise du logement est telle dans la région que les habitants de la place Morichar seraient littéralement à la rue en cas d'évacuation. Cette évacuation est d'autant plus absurde et inhumaine qu'elle ne se justifie par aucun caractère d'urgence, de danger. Aucune perspective de travaux ou de réaffectation de l'immeuble n'est en vue.

Merci de faire votre possible pour que cette évacuation n'ai pas lieu.

c.


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