Bruxelles: Communiqué des mutin-e-s de l'ULB, poil au nez...


Depuis lundi [25 octobre 2004], un groupe de mutin(e)s de L’ULB occupe l’ancien foyer, destiné à devenir un resto rapide.

Jamais autorisation ne fût demandée.

Nous reprenons l’espace/temps à notre compte ! Nous vivons et faisons vivre autour de nous !
Une expérience de vie d’une intensité non contenue suit son chemin. La gestion du lieu se développe en assemblées générales quotidiennes libres à tou(te)s où nous ressentons une volonté certaine de recherche vers des moments d’une beauté vraie, spontanée.

Des idées/actions émergentes et pratiquées nous pouvons citer : un espace de gratuité (thé, café, bouffe, vêtements,…) ; un espace de contre information (ou d’information réelle !) ; réalisation constante de tracts et d’affiches ; discussions ; un espace détente ; un concert de René Binamé (chansonnette punk révolutionnaire) ; ne bibliothèque. Une prise en charge par chacun de la vie quotidienne incontrôlée.

À venir :
concert hip-hop, répétition de groupes, mise en place d’une « université informelle » avec conférences/débats ; projections, … Tout ce qui peut s’y faire (ouvert aux projets de tous !)

Nous entendons circuler des rumeurs disant que les autorités tenteraient bientôt de remettre la main là-dessus (vous voudrez un espace marchand pour avoir de la bière. Vous voudrez de la bière parce qu’il n’y a que des espaces marchands).
Autorités qui offriront un service : elles veulent une ouverture officielle (dans leurs main, rien ne devant appartenir à leurs pions étudiants). Elles veulent un gérant, non une communauté autonome et désinvolte.
Le foyer est ouvert. Par et pour les étudiants/occupants.

Voudrons-nous alors continuer à FAIRE LA VIE, ou nous résignerons-nous à la subir ? Nous laisserons-nous contrôler ? (et obtenir un snack) L’histoire se crée maintenant, jour après jour, minute après minute. L’intensité que nous vivons est déjà là, déjà gagnée. C’est ce qui compte, essentiellement.
Si nous nous faisons remplacer par du profit monétaire dans cet endroit-là, cette intensité se doit de continuer, de se propager. Au-dehors.
C’est ce qu’il se passe en nous, entre nous qui importe, cette expérimentation nouvelle dans les comportements. Le lieu lui-même n’est après tout qu’un abri, une prison.

Si on nous vire, ce ne sera qu’une preuve de plus que rien n’est à nous, tout est à prendre.

Des mutin-e-s de l'ULB


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