Bruxelles: Les squatteur-euse-s de l'hôtel Tagawa condamné-e-s à quitter les lieux avant fin janvier 2007 |
Le mercredi 17 janvier 2007 à 9h30 : conférence de presse à l’Hôtel Tagawa.
Les habitants de l’ancien hôtel Tagawa sont victimes d’une justice expéditive qui expulse en hiver, consacre le droit immédiat à la spéculation et trouve raisonnable de détourner les maigres économies communes des 35 habitants vers le compte du propriétaire, déjà multimilliardaire, le fils de Rifaat Al Assad.
http://www.medea.be/index.html?page=2&lang=fr&doc=405
Le 2 janvier 2007, les habitants de l’hôtel Tagawa ont été condamnés, d’une part à quitter, pour le 31 janvier au plus tard, les lieux où ils résident depuis près de quatre ans, et d’autre part à payer la somme de 18591,23 euros au propriétaire de l’immeuble à titre de dédommagements divers.
Cette décision risque fort de marquer la fin d’un projet social créatif, d’un lieu de vie autogéré et, surtout, d’un logement décent pour 35 personnes (isolés, familles et enfants).
Depuis le 1er février 2003, date de son arrivée à l’hôtel Tagawa, l’asbl « 321 Logements », active dans la gestion du lieu, a fourni un logement transitoire à près de 200 personnes précarisées. Elle n’a eu aussi de cesse de participer à la vie associative bruxelloise (RBDH, Réseau Citoyen, Plein Open Air, …), d’organiser des débats, des expositions, des concerts, des tables d’hôtes, …
En quatre ans, l’Hôtel Tagawa a été reconnu à maintes reprises comme un projet social innovant et a vu sa réputation s’étendre au sein du monde associatif européen.
La condamnation intervient alors que la société anonyme Europort Belgium, propriétaire du bien auparavant laissé à l’abandon, n’a encore introduit aucun projet visant à rénover et à réaffecter l’immeuble. Europort Belgium, dont le capital est détenu par des membres de la famille présidentielle syrienne Al Assad, a même pendant plus de trois ans consenti à l’occupation du bâtiment.
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321 Logements ASBL