Témoignage sur une expulsions ordinaire à Belleville (Paris) |
La moitié des squatteurs s'enfuit, les autres (des femmes et des enfants en majorite) arrivent en désordre dans un bar, les Folies, poursuivis par les flics qui veulent les embarquer.
Quelques clients des Folies s'interposent et offrent des consommations pour empêcher les flics d'agir.
Une femme africaine nous raconte ce qui s'est passé : son mome lui est arrache des bras, un flic la pousse dans les escaliers... A 1 metre de nous, une dizaine de flics nous ecoutent, et se moquent d'elle en imitant son accent.
Pendant ce temps, une habituee des Folies tente d'appeler SOS Medecins pour que quelqu'un ausculte la mere, son enfant, et constate au passage qu'elles ont ete brutalisées. SOS Medecins repond qu'il faut soit aller a l'hopital (et traverser le cordon de flics ???) soit appeler les pompiers...
Les flics continuent à ricaner devant notre impuissance.
Remarques : 18h, c'est très tard pour une expulsion, c'est dur de se retourner et de trouver un endroit ou passer la nuit. Sans compter qu'on ne vous laisse pas le temps ni le loisir d'emporter des affaires.
Et pourquoi la Brigade Anti-Gang se charge-t-elle des expulsions ? Depuis quand de pauvres mères de famille et leurs enfants constituent-elles un dangereux gang ?
Témoignage Gnael (gwen@upian.com) publié sur le site C'est-tout.com (http://c-est-tout.com)
I N F O Z O N E s a m i z d a t . n e t