Barcelone: Des nouvelles des okupas...


20 juillet 2007

A Sants, il y a deux semaines, les 7 maisons, le centre social et le jardin communautaire de la rue Miquel Angel ont été expulsés sans notification de l'expulsabilité...

Le vendredi, la manif reunit près de 300 personnes. Contrairement aux dernières fois (les dernières manifs avaient toutes été encerclées par un cordon d'anti-émeutes), peu de flics visibles. Le cortège a traversé le quartier ou plein de voisin-e-s nous communiquaient leur soutien pendant que des manifestant-e-s taggaient les murs, collaient des affiches de détournement sur les pubs, sabotaient les agences immobilières (une vingtaine l'avaient deja été dans la nuit suivant l'expulsion).
Quelques fotos ici:
http://miquelangel.pimienta.org/fotos_desalojo.html

Le centre social du même quartier de Sants "Can vies" qui est okupé depuis 10 ans est lui menacé d'expulsion. Le propriétaire, la compagnie de transports "publics" de Barcelone TMB, a en effet prévu d'y faire passer le TGV (AVE) dont le tracé est en cours de construction. Ce sujet est très polémique puisque les associations de voisin-e-s de Barcelone se sont massivement opposées a ce projet urbanistique qui ne profitera qu'aux riches et bouversera profondémment la vie de certains quartiers.

Alors lundi, à 6 heures, une trentaine de personnes ont pénétré sur le chantier de ce TGV. 6 ont grimpé au sommet de 3 grues/machines perforantes géantes (jusqu'à 35 mètres) et s'y sont attachées en déployant des banderoles contre le TGV/TAV ou l'expulsion de Can Vies, une quinzaine faisant de même en-bas.

A midi, 2 autres personnes se fixaient au sol de l'entrée de ce même chantier avec un bidon blindé.
Le travail a dû etre arrété et les ouvriers en étaient tout contents...

A 16 heures, 2 autres personnes s'attachent au sommet d'une autre grue dans un autre quartier.
Quelques voisin-es apportent leur soutien en tapant dans leurs casseroles depuis les balcons (si si, ça se fait beaucoup ici).
Là, les flics commencent a flipper vraiment.
Ils mettront 12 heures (à 6 000 euros de l'heure la location de la machine selon des ouvriers) à "libérer" le premier chantier et embarquer les 6 personnes perchées en haut des grues. Celles-ci ont été libérées (avec des poursuites) le lendemain.
Les deux autres sont restées toute la nuit sur la machine et se sont fait embarquer pour une nuit au poste le lendemain...

Fotos et tracts (en catalan) ici:
http://www.barrisants.org/bs2/

Dans la semaine, le procès de Can Vies prévu en juillet était repoussé à octobre... peur de débordements??

a.


retour