Barcelone : Occupation d'églises par des sans-papiers


Samedi 5 juin 2004 à 18h avait lieu une manifestation de sans-pap' demandant la régularisation sans conditions, réunissant une trentaine de collectifs. La manif a réuni environ 8 000 personnes. Dès 19h quelques manifestantEs en grande partie pakistanaiSEs et hindouEs, sont entréEs dans l'église de la place del Pi, dans le centre touristique de Barcelone, avec le concours d'une vingtaine de personnes. Vers 20h la manif est arrivée place de la Cathédrale et un millier de sans-pap', selon les journaux ont investi la cathédrale. Dans les deux cas, la demande était la même : papiers pour touTEs.

A partir de 22h, des unités de police ont commencé à roder dans les environs des deux églises, peu distantes l'une de l'autre, procédant à de nombreuses interpellations (28 personnes, toutes libérées sans charge le lendemain). Puis vers minuit, un important dispositif policier a bouclé le quartier, en état de siège. Il était impossible mêmz pour les riverainEs de se déplacer dans le périmètre contrôlé par la police. Plusieurs tentatives pour apporter nourriture et matelas ont echoué et vers 4h du mat' sous les cris d'ASSASSINS, la police a procédé à l'expulsion de la cathédrale avec le permis de l'archevêque. Pendant l'expulsion, un groupe d'une centaine de personnes tenta de franchir les lignes de police pour rejoindre les personnes expulsées et la police répondit par des gaz et des coups de matraque. Lors de l'expulsion personne ne fut detenu et tout le monde se rendit place de Catalunya vers 6h du mat, pour convoquer au lendemain à une assemblée.

Vers 7h du mat, un petit groupe de personnes voulant s'approcher de l'autre église occupée se confronta à la police ou quelques coups furent echangés de part et d'autres avant que le petit groupe se retire tranquillement. Vers 9h, les sans-pap' encore dans l'église sortirent sans protection de plusieurs personnes et convergèrent vers la place de Catalunya pour une assemblée. Ainsi se terminèrent les occupations d'église, mais les différents collectifs menacent de réitérer ces actions tant que leurs demandes ne seront pas satisfaites.

Fist


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