Une nouvelle maison a été ouverte depuis milieu janvier par un groupe d'individuEs se réclamants des SquatteureusEs lilloisEs. Une nouvelle occupation, une nouvelle expérience qui fait la nique aux proprios, aux spéculateurs, à l'Etat qui tendent de faire de nous de la chair à travailler. Espérons qu'elle durera le plus longtemps possible. En tous cas, on se battra pour ça...
Quelques nouvelles du 160...
Mardi 6 fév. 2001, la proprio de la maison ouverte mi-janvier constate l'occupation.
Elle était accompagnés d'ouvriers bien zélés, sans doute dégoûtés de voir leur boulot impossible à accomplir. La police arrive et donne raison aux squatteurs quant à la néccessité d'une procédure d'expulsion. Un des occupantEs se fera quand même embarquer pour port d'armes (un couteau pour bouffer et une pince-outil Laetherman...), il faut bien essayer de rentabiliser un déplacement de plus d'une dizaine de keufs.
Deux jours plus tard, une assignation au Tribunal de Grande Instance nous parvient aux noms des trois personnes
contrôlées quelques jours plus tôt, dont 2 n'habitent pas au 160.
Nous voici convoqués le mardi 13 fév. et ce que demande l'avocat de la proprio est complètement démesuré :
- l'expulsion
- 10000 francs de réparation par jours d'occupation entre la décision de justice et l'expulsion
- le recours aux force de l'ordre
Bref, il ne doit pas avoir l'habitude de ce genre de dossier. En tout cas, nous y sommes allés et il n'était pas là,
sentant sans doute venir la demande de report que nous demandons pour pouvoir monter nos dossiers d'aide juridictionelle.
Si ce n'est là, ce sera donc AILLEURS, toujours à Moulins et dans quelques temps, à suivre...
ÇA SENT LE SAPIN... AU 160...
Les nouvelles vont vite et on s'en passerait bien. Mardi 20 fév. au matin avait lieu l'audience des référés au tribunal de grande instance de Lille au sujet du 160, maison squattée depuis plus d'un mois. L'huissier a complétement baclé son boulot et on avait au moins trois articles de lois relatifs aux obligations des huissiers en matière d'expulsion : Il se doit de chercher à obtenir les noms des habitantEs et non se contenter des contrôles d'identité de la police (deux personnes contrôlées ne sont pas habitantEs), il doit aussi déposer les assignations en justice à la mairie du quartier maximum deux jours après avoir remis les avis de passage ; ce qu'il n'a pas fait dans notre histoire, croyant sans doute pouvoir nous faire juger par défaut...
Evidemment, le juge n'a rien voulu savoir et le déliberré est pour le mardi 27 fév., le jugement ne faisant aucun doute : L'EXPULSION.
La durée moyenne des occupations est bien courte en ce moment sur Lille. La faute à pas de chance ? Pas sûr, vu la surprésence policière actuelle et la campagne électorale qui bât son plein. Martine Aubry arrive avec sa socialo-chrétiento-démocratie derrière laquelle elle se cache pour justifier des interventions de C.R.S. et de la BAC devant ses meetings électoraux...
Plus d'infos sur Squatt à Lille, le site des squatteureuses lillois-es : http://www.squattalille.f2s.com