Valencia : Loi antiterroriste contre des militantEs anarchistes


La loi antiterroriste appliquée à des anarchistes de Valencia en Espagne.

Le 7 juillet dernier deux militantEs anarchistes de Valencia, Amanda et Eduardo sont arrêtéEs par la police nationale. La loi antiterroriste leur est appliquée. Cette spécificité espagnole permet à la soldatesque de l’Etat-Pénitence de garder au secret une personne pendant trois jours (voir cinq dans certains cas). Durant ces trois jours elle ne peut recevoir ni famille, ni amiEs, ni avocatEs. Une aubaine pour les coups de pression ou autres… Le jour suivant deux autres personnes sont arrêtées, Jordi et Miguel Angel, de l’ateneu libertaire du quartier du Cabanyal à Valencia et de la CNT. Le même jour l’ateneu libertaire du Cabanyal (qui appartient à la CNT) est investi par la police et fouillé sans qu’aucune personne de la CNT ne soit présente. Dès le 10 juillet Jordi est relâché mais les trois autres sont transféréEs au Tribunal National de Madrid pour être entenduEs par le juge Ruiz Polanco du Bureau central d’instruction n°1. Les accusations portent sur l’incendie d’une excavatrice dans le quartier de Cabanyal et l’explosion d’un colis piégé dans un bureau de poste de Valence le 24 mai dernier. Explosion fortuite s’entend. Le 12 juillet dernier un journal de la région du Levant (Valencia) affirmait que Amanda reconnaissait être l’auteure des actes qui étaient reprochés, en compagnie de son copain Eduardo. Quant au militant cénétiste Miguel Angel, il a finalement été relâché sans preuves. Le seul rapprochement avec l’affaire est que deux ans auparavant il avait ouvert à son nom une ligne internet ADSL pour l’ateneu libertaire de Cabanyal !! Voilà pourquoi la police nationale a débarqué à son domicile. Un communiqué de la Croix Noire Anarchiste a ensuite envoyé une lettre écrite par Amanda qui revendiquait ces actions plus une autre : la destruction d’un distributeur de billets, en solidarité avec les prisonniers et contre le régime d’isolement. Dans cette lettre elle explique que le courrier piégé était destiné à Espana 2000, parti fascisant de Valencia. Elle revendique la lutte contre l’Etat et le capitalisme, et soutient les actions dans la rue menées pour sa libération. En effet plusieurs communiqués on été écrits par différents centres sociaux de Valencia ainsi qu’une manifestation le 13 juillet dernier, dans cette même ville. Si la prison provisoire a été demandée pour Amanda et Edu, le tribunal de Valencia à qui a été remis le dossier, a réfuté les accusations de terrorisme demandées par les juges de Madrid. Cette affaire n’est pas sans rappeler celle d’octobre 2002 ou quatre squatteurs ont été interpellés suite à l’expulsion du centre social Malagas Pulgas et collés en préventive sous les accusations de terrorisme, d’appartenance à une bande armée… pendant quatre mois. A chaque fois ces campagnes de criminalisation sont largement soutenues par la presse locale qui se repait de frémir de frissons lorsque de dangereuses terroristes anarchistes sont arrêtéEs. A noter le « Bakounine revient » prononcé par un des participantEs à une émission de radio interrompue par l’annonce de l’arrestation des deux anarchistes. Ces campagnes sont d’ailleurs largement orchestrées par le représentant du Gouvernement à Valence, Juan Cotino (ancien de l’Opus Dei) et le Ministre de l’intérieur.

Pour plus d’infos allez sur http://barcelona.indymedia.org,colonne du centre et aussi sur http://www.alasbarricadas.org/modules.php?name=news&new_topic=56. Pour ce qui est des photos de la manifestation anti-répression du 8 juillet, convoquée super rapidement, elles sont visibles sur : http://barcelona.indymedia.org/newswire/display_any/48627

La lucha continua, un beso « salut i anarkia »

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Fisst


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