Plaine/St-Denis (93): Plaine-Commune expulse !


4 juin 2009

PLAINE COMMUNE EXPULSE !
QUATRE EXPULSIONS EN SEPT JOURS POUR DES FAMILLES DU 93 !

La plupart des Mairies représentées au sein de la « communauté Plaine Commune », dans le 93, sont communistes... Qu’à cela ne tienne, ici comme ailleurs, des familles sont expulsées sans ménagement. Les habitants de l’immeuble du 4 rue Brise Echalas, situé juste en face de la Gare de Saint-Denis, ont pu en faire l’expérience,« rénovation du quartier de la Gare » oblige. L’immeuble ayant été reconnu insalubre, et certains enfants ayant été hospitalisés pour cause de saturnisme, la dizaine de familles résidentes qui était dans l’attente, depuis presque un an, d’une solution de relogement, a obtenu une réponse : l’expulsion de chez eux, sans aucune véritable solution de relogement, si ce n’est – « tout de même » diront-ils – trois à quinze nuits dans des hôtels aux quatre coins du 93. Les flics ont débarqué le mercredi 27 mai dernier pour expulser les 26 habitants et leurs 18 enfants scolarisés dans les écoles du quartier, en jetant poussettes et autres objets par les fenêtres. Refusant les « solutions » proposées par la communauté d’agglomération du 93, nles habitants décident de rester ensemble et de se diriger, accompagnées de quelques soutiens, vers le siège de Plaine Commune, afin de réclamer leur droit au logement. Après une nuit passée dans le hall de Plaine Commune, les familles se font de nouveau expulser, le jeudi 28 mai. Peu de témoins sont présents, les flics se lâchent. Coups de pieds dans les poussettes, arrogance et violence, sur fond probable de racisme... Un homme et une femme, enceinte de six mois, sont menottés et placés en garde à vue. Alors qu’ils étaient six sur elle, cette dernière se verra accusée de violence, rébellion, et outrage sur quatre représentants de la force publique. L’enfant du monsieur également embarqué, âgé de trois ans, est emmené à la brigade des mineurs du 93. Sa mère passera le récupérer quelques heures plus tard... Malgré tout, les familles décident de poursuivent le combat et d’installer un campement de fortune devant le siège de Plaine Commune. Malheureusement, les tentes font tâches aux abords du Stade : les familles sont de nouveau délogées, au matin du 29 mai. Après trois jours passés dehors, installées à la lisière de la Cité des Franmoisins à Saint-Denis, les familles se réinstallent devant le siège de « Plaine Co », au matin du mardi 2 juin. L'expulsion par les flics sera une nouvelle fois la réponse de la communauté d'agglomération du 93. Matériel confisqué, banderole arrachée, familles repoussées par les flics plusieurs centaines de mètres plus bas, au bord du canal de Saint-Denis. Cette fois-ci, impossible de récupérer le matériel, et les effets personnels des habitants en lutte. Le bras de fer s’annonce rude, tant Plaine Commune semble prête à tout pour décourager ces personnes qui souhaitent juste vivre dignement, c’est-à-dire sous un toit. Mais la lutte se construit de manière déterminée...

(Texte rédigé par un soutien des familles en lutte, publié en accord avec celles-ci)

UN RENDEZ-VOUS DE SOUTIEN EST PRÉVU TOUS LES JOURS DE LA SEMAINE, DEVANT LE SIEGE DE PLAINE COMMUNE À PARTIR DE 18H.

Rendez-vous devant le siège de Plaine Commune, situé aux abords du Stade de France, face à la porte E, à côté d’un Décathlon (métro 13, Porte de Paris, ou RER D Stade de France).

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