FIN DU SQUAT DU 111 A LOUVAIN-LA-NEUVE

Conférence de presse
Ottignies, ce vendredi à 15h : hôtel de Ville

Bref rappel historique :

Début 2000 trois maisons vides appartenant à l’UCL sont "réquisitionnées" par des jeunes originaires de la région, mais qui sont dans l’incapacité de se payer un logement sur place.

2002 après de multiples débats, l’UCL accepte de signer une convention d’occupation précaire avec les habitants de la "Zone Occupée" et ces derniers s’engagent à limiter le nombre de personnes, mettre les habitats en conformité avec l’hygiène et les services incendie...

5 mars 2005 un court circuit dans une prise de courant provoque un incendie et la mort de deux bébés. Le Ministre se rend sur place et fait des promesses de mise en conformité
septembre 2005 : après de nouveaux recours en justice, l’UCL fait abattre les deux maisons, espérant faire partir les gens
juin 2006 : le tribunal dénonce le non respect de la convention de 2002 et prononce un arrêté d’expulsion pour le 15 décembre 2006
août 2006 : la Ville d’Ottignies obtient du Gouvernement Wallon que cette parcelle et leurs occupants entrent dans le Plan HP (Habitat Permanent) dont l’objectif est, soit d’aider à ce que les habitations soient conformes, soit d’aider les gens de quitter le lieu ; petit à petit, les habitants du 111 ont compris la détermination de l’UCL à les faire partir, et quittent le lieu, sauf quatre d’entre eux qui acceptent le Plan HP, car ils veulent rester dans la région.

CE JEUDI 15 FEVRIER 2007, TOUT LE TERRAIN A ETE NETTOYE A LA PELLE MECANIQUE PAR L’UCL SOUS LE CONTROLE D’UN HUISSIER, et tout s’est passé dans le calme et la bonne humeur. Nous n’avions pas voulu alerter les médias par crainte de débordements. Un des habitants est logé depuis novembre à Ottignies, les trois derniers viennent d’entrer dans une maison… d’ex-gendarmes (sic) à Ottignies ce lundi 12 février.

Communique du Front Commun SDF à l’occasion de la conférence de presse organisée par la Ville d’Ottignies ce vendredi 16 février à 15h

Nous sommes heureux, mais pas fiers du tout ! !

Nous sommes heureux que les quatre derniers occupants ont pu trouver un logement dans les environs, ils sont heureux, car ils n’avaient pas d’autres choix. Nous soulignons cependant que c’est en grande partie parce qu’ils avaient d’abord réquisitionné sans droit cette habitation d’ex-gendarmes que l’Agence Immobilière sociale de Wavre a pu résoudre leur problème.

Mais nous ne sommes pas fiers du tout, car sur la Ville d’Ottignies et sur tout le site de l’UCL, il n’y a plus aucun lieu de chute pour les Jeunes Gens du voyage qui passaient par là. Chaque année, il y avait des dizaines de jeunes Gens du voyage qui pouvaient y faire escale. La Zone Okkuppée organisait régulièrement des rencontres, des repas, du cinéma alternatif, des concerts.

Aujourd’hui, ces gens sont de nouveau exclus, car ils ne peuvent aller ni sur le site de LLN, ni dans le quartier des Baraques qui a terriblement évolué depuis sa création. L’ASBL Chezelle est le seul lieu qui puisse convenir, mais n’a ni les moyens financiers, ni les moyens humains de remplir une véritable mission humanitaire par rapport aux Jeunes Gens du Voyage.

Nous demandons à la Ville d’Ottignies et aux autorités de l’UCL de se concerter afin d’envisager une solution à ce problème. Il est important en effet, même pour la sécurité de la population, que ces Jeunes puissent être contactés régulièrement, et donc, de créer des lieux de rencontre.

Pour le Front Commun SDF
Jean Peeters
0479/68 60 20
http://frontsdf.be/

Jean Peeters

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