Limoges: procès d'un militant et rassemblement de soutien


Droit au logement pour tous,
un militant inculpé
Rassemblement de soutien
devant le tribunal, place d'Aine
Mercredi 7 juillet 2004
à 13h30

Le 15 mars dernier, une centaine de personnes ont manifesté contre la reprise des expulsions après la fin de la trêve hivernale. Les manifestants ont démuré un logement vide appartenant à la mairie : 11 personnes sans abri y ont trouvé un toit. Un militant du Dédal, suite à une plainte de la mairie, a été inculpé pour "dégradation de bien" : il avait seulement enlevé des parpaings qui obstruaient l'entrée de la maison. Par son action et celle des manifestants, il a permis à 11 personnes de trouver un toit. La maison, en excellent état pour laquelle la mairie avait demandé un permis de démolition par ailleurs refusé, était murée depuis un an et demi.

Qui dégrade ? si ce n'est celui qui mure et empêche une habitation de vivre ? Qui est le plus fautif ? Ceux qui s'indignent de voir que les autorités locales ne font rien et donc réquisitionnent à leur place, ou ceux qui possèdent de nombreux locaux inoccupés, les laissent vides et, pire, les murent pour que les gens restent à la rue ?

Le militant du Dédal passera en jugement le 7 juillet. Ce sera un procès d'un autre âge : les serfs occupaient les terres du seigneur pour survivre ; au 21ème siècle, on est obligé d'occuper une maison pour ne pas vivre à la rue.

Pour le droit au logement pour tous, contre les expulsions, venons soutenir le militant inculpé qui n'a fait que participer à une action de "réquisition" que les autorités s'obstinent à ne pas vouloir appliquer.

D.


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