Dijon: Soirée de soutien aux Tanneries (electro'n'tek avec Tamal nuisance et le Tanneries-NP crew)


Salut, samedi 4 fèvrier 2006 à l'Espace autogéré des Tanneries à Dijon, il y aura une fête de soutien aux activités du lieu, ainsi qu'à un projet du collectif Tamal nuisance qui retourne cet été faire des activités avec des gamins en Roumanie.

Alors c'est pour vous donner quelques détails là-dessus et vous inviter...

- Il y aura divers mixs et live du crew "Tamal nuisance" qui font de l'electro jusqu'à des trucs qui tabassent plus dans le petit matin.

- Il y aura aussi "Comac", "H synik" et " Microgramme", 3 musiciens de Grrrenoble et Romans qui feront des sets plus orientés electro dark et expérimentale.

- Et puis "Emo Gold-Man" - if I can't dance, it's not my revolution ! Une conspiration infernale electro/disco en duo, née bvd. de Chicago

Ca durera de 22h à 7h du mat' et ce sera sūrement chouette et intense si vous aimez la musique electronique et la convivialité post-industrielle.

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Quelques infos pour toi qui viens passer une soirée aux tanneries.

L'Espace autogéré des tanneries est un lieu occupé avec un espace d'habitation et des locaux d'activités. Depuis novembre 1998 et au prix d'une lutte de quelques années face aux menaces d'expulsion, nous y développons des expérimentations collectives, anticapitalistes et libertaires.

On trouve aux tanneries, une salle de spectacle, mais aussi une zone de gratuité, une centre de presse alternative "infokiosques", un potager collectif, un cyber café et atelier d'informatique libre, un labo photo, ainsi que divers outils et espaces qui servent pour des projets variés au cours de l'année.

Les tanneries sont un espace de pratiques rêve-olutionnaires au quotidien. Nous y expérimentons l'autogestion, l'entraide et la démocratie directe. Les tanneries se veulent fonctionner collectivement, sans hiérarchie, de manière ouverte et participative. tu es donc invité-e-s à t'investir dans l'organisation et la prise de décision, et à dépasser ainsi la simple consommation. Les décisions sont prises collectivement au consensus (c à-d redébattues jusqu'à ce qu'une proposition convenant à tou-te-s soit trouvée) lors des réu des divers collectifs et des assemblées du lieu. Nous attendons des personnes qui viennent aux tanneries qu'elles respectent ce qui a été mis en place. Cependant, ce modèle n'est pas figé, il est à faire évoluer. De plus, nous encourageons l'ouverture d'autres espaces d'autonomie, sur ces bases ou sur d'autres.

De l'autogestion...

La société nous veut isolé-e-s, assisté-e-s, aliéné-e-s par l'argent, le travail, et la consommation, abruti-e-s par la pub et la télé, dociles, insensibles au sort des autres, et en compétition permanente contre tou-te-s. Les Tanneries visent à briser ces logiques dans une démarche créative de remise en cause des rapports de domination et de profits. Nous tentons de nous organiser de manière solidaire sans chef-fe-s ni spécialistes, sans service d'ordre, sans barrières entre artistes, public et organisateurs/trices. Nous cherchons à nous autonomiser vis à vis de la culture dominante, de l'état et du capitalisme, afin de pouvoir mieux les combattre. Nous n'avons ni permanent-e-s salarié-e-s, ni subventions. On peut venir pour plein de bonnes raisons aux Tanneries : rencontrer du monde ou le changer, s'informer, faire la fête, militer, participer à des ateliers ou à la vie du lieu... Mais cela demande une certaine responsabilisation, car personne n'est là pour te prendre en charge. Ce qui se passe en ce lieu, les rapports entre les personnes, la propreté du lieu, la préservation de son autonomie et sa dynamique dépendent de tou-te-s celleux qui y passent, que ce soit pour une heure, une soirée ou quelques semaines.

Fais-le par toi-même...

La culture est devenue un produit manufacturé, vide de sens et de passion. Elle est tenue d'être rentable et lisse pour être commercialisée. La scène "Do It Yourself" ("fais-le par toi même !") veut y opposer un contre-pouvoir. Elle tente de créer en dehors des circuits industriels et marchands. Elle vise à développer des outils autonomes de production et d'expression. Elle correspond à une envie d'aller à la rencontre des autres, de communiquer des idées et des sentiments subversifs, de créer librement et de casser les normes. Pas besoin d'être une rock star pour s'exprimer face aux autres, nous avons tous-te-s quelque chose d'intéressant et d'original à proposer. Le lieu est ouvert aux propositions les plus diverses, du moment qu'elles restent dans l'esprit de ces quelques principes. Tu peux également contribuer à la vie du lieu en apportant votre contribution à une soirée, ou en filant des coups de mains (il suffit de venir en avance, ou de rester aider à ranger à la fin).

Tant qu'il y aura de l'argent...

A défaut de pouvoir dès à présent abolir l'argent, nous essayons d'en limiter l'importance. Les intervenant-e-s sont défrayés (frais de carburant pour le déplacement), nourris et logés à la maison, mais ils ne sont pas rémunérés. Illes font le choix politique de ne pas faire un commerce de leur activité, ou acceptent de jouer en soutien à des structures autogérées ou à diverses causes politiques. Au sein même des tanneries, nous limitons les frais en construisant, recyclant, récupérant au maximum, en nous équipant petit à petit. Nous devons néanmoins payer des assurances, frais d'eau, d'électricité, d'affiches et tracts et acheter certains matériaux et outils. L'entrée à 4 euros maximum est volontairement suffisamment réduite pour ne discriminer personne, mais elle est nécessaire au fonctionnement du lieu. L'indépendance du lieu tient à la responsabilisation de chacun-e sur ses questions financières. Il est bien sūr également possible de contribuer matériellement. Précisions en outre que les personnes impliquées dans l'organisation des soirées le font par plaisir, bénévolement, et elles participent comme tout le monde aux frais. Dès que notre situation financière nous le permet, nous organisons aussi des soirées de soutien à d'autres projets alternatifs (c'est alors spécifié sur les affiches).

Ni sexisme, ni racisme, ni homo/lesbophobie...

Les personnes impliquées dans l'Espace Autogéré des Tanneries s'efforcent notamment d'amener une réflexion critique et de lutter contre diverses formes de discriminations et d'oppressions largement répandues à tous les niveaux de notre société. Nous voulons parler entre autre d'oppressions sexistes, racistes, homo/lesbophobes, ou sociales. Ces comportements (que ce soit des menaces, agressions physiques ou verbales, pseudo-"blagues", danses violentes, propagande discriminatoire, etc...) n'ont donc pas leur place ici, et c'est à chacun-e d'y veiller.

Contre les logiques sécuritaires, responsabilisation collective !...

Nous fonctionnons sans service d'ordre, car nous refusons les logiques répressives et punitives. Nous ne laisserons cependant personne pourrir le lieu ou la vie des autres (y compris le voisinage avec qui nous tenons à rester en bon termes). Chacun-e se doit de mettre au courant d'autres personnes en cas de problèmes, afin qu'une réaction collective soit possible. Prouvons ensemble que nous pouvons être plus intelligent-e-s que la société sécuritaire, carcérale et policière qu'on nous impose.

Musique rapide ne signifie pas danse violente.

La piste doit être accessible à tou-te-s. Si tu as besoin de place pour danser, va dans une zone où tu n'empêchera pas d'autres personnes d'apprécier le concert comme elles le souhaitent. Si tu as besoin de te défouler, il existe de nombreux moyens plus sympas que de se retourner contre celleux qui passent une soirée avec toi.

Déchêts...

La somme de déchêts que l'on doit ramasser à l'intérieur et tout autour des tanneries après chaque soirée nous désole. Créer un autre monde passe aussi par savoir gérer ses déchets. tu peux utiliser les diverses poubelles (tri), voire même donner un coup de main pour le nettoyage.

Chiens...

N'amène pas ton chien, le bruit (surtout lors des concerts) ne peut que lui faire du mal. De plus les Tanneries sont situées près d'un boulevard, en sortie de périph', les voitures roulent très vite et nous voyons trop souvent des chiens errer pendant que leur ami-e regarde les groupes. Or nous ne pouvons pas assurer un dog-sitting toute la soirée...

Déco...

Une bonne partie des murs extérieurs du lieu sont des zones d'expressions libre. Par contre, c'est pas le cas à l'intérieur de la salle qui est repeint de amnière à convenir aux diverses assos qui organisent des trucs ici. Alors c'est sympa à toi de respecter ce qui a visiblement été repeint de manière clean (enfin à peu près)

Vélorution...

Rappelons enfin que le pétrole et la voiture tuent et polluent, tout comme l'ivresse au volant. Le vélo c'est beau...aussi pour venir aux tanneries !

En espérant que beaucoup deviennent actrices/teurs de l'avenir des Tanneries.

PS : pour de plus amples lectures sur notre projet politique, ainsi que sur les diverses activités du lieu, divers documents sont disponibles sur le petit infokiosque de la salle.

Nicolu


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