Barcelone: Procès des détenu-e-s de la "Queeruption 8 Karcelona"


Police lesbo-homo-transfobe – Justice complice
27 Avril 2009: Procès des detenu-e-s de la Queeruption 8 Karcelona

Pendant la première semaine de juin 2005, il y a eu à L'Hospitalet de Llobregat (banlieue barcelonaise) “Queeruption 8 Karcelona”, une rencontre autogérée et internationale de queers radicales. Pendant ces journées se sont réalisées différentes activités, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des espaces squattés pour l’occasion. Une des nombreuses initiatives fut une manif’ ludico-festive et revendicative dans la zone gay commerciale de Barcelone, “Gayxample”, comme une critique des bars, clubs, et commerces destinés au marché homosexuel et du rôle qu’ils ont eu dans la création de stéréotypes gays, la ghettoïsation et marchandisation de nos sexualités et le capitalisme rose. Nous voulions à la fois inviter les gens à occuper festivement l’espace public mais aussi visibiliser l’existence d’autres espaces en-dehors du circuit commercial, oú nous pouvons nous échapper de l’hétéronormalité et de l’homo-lesbo-trans-phobie.

Pendant le trajet de la manif’ colorée, on a distribué des tracts explicatifs, crié différents slogans, fait beaucoup de bruit et certain-e-s ont decoré les murs de leurs pensées. Il y eu aussi un moment de mauvaise communication qui provoca un malentendu avec certains clients des établissements commerciaux. Comme part de notre lutte contre la lesbo-trans-homo-phobie, nous aurions aimé eviter les émotions négatives qui se produisirent à ce moment précis. Il y eu aussi quelques moments de tension entre manifestant-e-s et chefs d’entreprise ou responsables d’établissements qui terminèrent avec des pots de fleurs cassés et quelques dégats dans l’accueil de l’hôtel de luxe gay Axel.

Une fois dissoute la manifestation, un groupe était resté à discuter sur une place. A ce moment apparurent des hommes qui sans s’identifier comme policiers commencèrent à agresser et arrêter brutalement les gens qui se trouvaient là. Les personnes qui virent comment ils les agressaient et jetaient au sol s’approchèrent pour empêcher ces agressions. Illes furent également arreté-e-s. Au total 9 gardes à vue réalisées de manière totalement arbitraire.

Les détenu-e-s furent constamment humilié-e-s. Une fois au commissariat, ils les emmenèrent dans une pièce un-e par un-e. Là, ils les foutèrent a poil et insultèrent avec des phrases homophobes du style: “Pédé, je vais te mettre ma matraque dans le cul”, “tu es une merde, pauvre mec, tu ne vaux rien, sale pédale”... Pendant ce temps là, les autres étaient dans la pièce d’à côté, menotté-e-s au banc, écoutant les cris des camarades qui étaient dans la dite pièce avec la police.

Il y eu d’autres agressions physiques, comme par exemple: ”... il donna un coup avec la main dans la tête du premier avec un telle force qu’il rebondit sur la tête du second, et après ça il donna un coup de pied dans le torse du même détenu, ce qui provoqua un choc nerveux avec des tremblements et insuffisance respiratoire. On demanda un médecin, mais les policiers rirent, ne lui donnant même pas un verre d’eau...” (extrait du témoignage d’un-e des détenu-e-s”.

Certain-e-s détenu-e-s ne parlaient ni castillan ni catalan et la police leur refusa l’accès à des traducteur-e-s qui auraient facilité la compréhension de ce qui était en train de se passer.

Deux jours plus tard, après être passé-e-s devant le juge, illes seront remis-es en liberté provisoire en attente d’un procès pour lésion, désordres publics, dommage et résistance a l’autorité. Pour l’un-e des détenu-e-s, ils demandent deux ans et six mois de prison et 11 400 euros d’indemnisation et jours amendes; aux autres, un an et six mois de prison et entre 5 700 et 11 000 euros. Il n’existe aucune preuve qui accuse ces personnes d’avoir commis les délits reprochés, vu que les arrestations se produisirent de manière artbitraire, avec par exemple la détention d’une fille qui seulement passait par là.

Cinq des neuf détenu-e-s ont porté plainte contre la police nationale pour torture, mauvais traitements et trans-lesbo-homo-phobie. Celle-ci a été déboutée par un premier juge avant que le tribunal regional ordonne une enquête. Au moment de déclarer, les policiers directement concernés ne vinrent pas et la plainte a fini par être archivée. Après avoir une fois de plus constaté l’impunité policière, nous attendons le procès qui se célébrera le 27 avril, qui dans le pire des cas pourrait voir l’incarcération et un total d’indemnisations et peines-amendes de 80 000 euros pour les neuf détenu-e-s.

Vu la gravité des faits, nous exigeons l’absolution de tou-te-s les détenu-e-s!

Nous appelons à un rassemblement de soutien devant les tribunaux le 27 avril.

Si vous voulez nous soutenir financièrement, ci-dessous notre numéro de compte:
« la Caixa » ES1421000704100100563723
swift: caixesbbxx

asambleaqueerbcn at no-log point org


retour