Leeuwenhoek (Amsterdam) : une année après


Une année auparavant, le 9 avril 2000, le bâtiment du 4-7 Leeuwenhoekstraat était occupé par un groupe de jeunes qui, animés par un besoin de création et de se réunir, de se retrouver tous ensemble, étaient à la recherche d’un toit. Les locaux vides ont été réaménagés, transformés en un chez soi. Les plafonds étaient par exemple décorés avec les légumes et l’herbe du jardin, le rez-de-chaussée était devenu le premier CIA info-café. Un espace public, ouvert à tout le monde, offrait du thé gratuit et des repas appétissants pour quelques sous pendant que les personnes pouvaient lire des journaux souvent mis à l’écart par certains médias. Les discussions, les rencontres, l’entente mutuelle rendait ce squat très actif. Lorsque les bâtiments de Eerste Boerhavestraat et Swammerdamstraat étaient squattés peu de temps après, nous avons travaillé ensemble à construire une communauté autour de ces maisons en utilisant les champs inoccupés autour. Ils étaient ouverts à tous nos voisins en ayant des cinémas en plein air, un feu pour cuisiner et de la nourriture gratuite pour tout le monde. Tous ces immeubles étaient squattées prioritairement puisque c’étaient des logements sociaux. Les propriétaires, De Key Compagnie sont les représentants de la ville d’Amsterdam de ce que doit être un service social ; en fait, c’est un département de logements privatifs sur le marché. La ville, la police et De Key nous ont pris comme cible : il fallait immédiatement nous mettre dehors. Nous déplacer à coûté environ 600,000 guilders, juste assez pour construire de luxueux appartements à des prix inabordables. Le matin de notre expulsion, plusieurs des squatters se sont rendus devant les bureaux de De Key, en mettant des matelas dans la rue et demandant un entretien avec les responsables qui faisaient 60 personnes sans abri en un jour. L’excuse de cette compagnie était la suivante : les constructions devaient commencer immédiatement. Maintenant, une année après, les bâtiments sont toujours vides, avec seulement des constructions sporadiques et irrégulières qui prennent place. Bien sur, pour ajouter les insultes aux torts, De Key prétendent maintenant qu’ils ont besoin de subsides encore plus importants de la ville en réduisant même les logements sociaux en faveur d’appartements privés. Nous condamnons les services publics comme socialement irresponsables et se conduisant de façon inexplicable. Nous allons continuer à résister à la répression et à l’intimidation de la police et de la ville pour préserver nos initiatives à la fois culturelles et créatrices. N’est-ce-pas notre organisation et le support que nous avons qui les embarrassent le plus ? Fin de cet imprimé. Le 6 mai 2001, un appartement a été squatté dans la même logique. Les sols ont été détruits.

[squat!net]


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